« Nous sommes les oiseaux de la tempête qui est là »  le 22 juin 2024

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« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable.» Carbureblog
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GAZA


« L’enfer est vide. Tous les démons sont ici »
. Shakespeare, La Tempête

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« Rien n’a changé pour nous sur le plan sécuritaire »: à Gaza, pas un jour sans morts ni blessés.

« Près de neuf mois de guerre, et pas un jour sans morts ni blessés. « L’annonce dimanche par l’armée israélienne, d’une pause humanitaire dans un secteur de Rafah, n’a absolument rien changé pour nous sur le plan sécuritaire », raconte Salma, une jeune gazaouie. »

https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240619-rien-n-a-chang%C3%A9-pour-nous-sur-le-plan-s%C3%A9curitaire-%C3%A0-gaza-pas-un-jour-sans-morts-ni-bless%C3%A9s

« L’enfer au bord de la Méditerranée »

« Qu’elles soient indépendantes ou liées à l’ONU, locales ou internationales, toutes les organisations humanitaires dressent le même tableau. L’enfer au bord de la Méditerranée. La population palestinienne – 2,3 millions d’habitants – est dans un état critique : sanitaire, alimentaire (la malnutrition touche des milliers d’enfants), psychologique. Elle ne peut pas fuir, les frontières sont fermées. Elle n’a pas accès aux tunnels. Elle paie au prix fort le type de bombardements (lourds) choisi par l’armée israélienne dans ce conflit déclenché par le Hamas. Trente-sept mille Gazaouis, selon le ministère de la santé du Hamas – dont nombre d’enfants, de femmes, de vieillards –, auraient déjà été tués dans la campagne menée à la suite de l’opération terroriste du 7 octobre 2023 – assassinats, viols, enlèvements – où quelque 1 200 personnes ont trouvé la mort…

Alors la guerre va continuer – de sept mois à deux ans encore, dit-on dans l’entourage du premier ministre. Les procrastinations de Nétanyahou ont eu raison du « cabinet de guerre », que les représentants de l’opposition centriste, Benny Gantz et Gadi Eisenkot, deux anciens chefs d’état-major, viennent de quitter. L’attitude du gouvernement dessine une perspective d’avenir assez claire : Israël reste à Gaza. Plutôt, l’armée israélienne reste à Gaza, appelée à surveiller une population privée de tout, cependant que les derniers carrés du Hamas feront, de temps à autre, le coup de feu sur les forces d’occupation. Rappel historique : Israël a quitté Gaza en 2005. »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/20/l-attitude-du-gouvernement-de-benyamin-netanyahou-dessine-une-perspective-d-avenir-assez-claire-israel-reste-a-gaza_6241514_3232.html

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« COLONISATION DE PEUPLEMENT : AUX RACINES DU « CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN »

En commémoration de l’expulsion forcée d’environ 750 000 Palestinien-ne-s en 1947-1948 (la Nakba), un épisode en plusieurs parties qui va aux racines du « conflit israélo-palestinien », de l’Etat d’Israël et du massacre à Gaza : la colonisation de peuplement.

La première partie (1 heure 10 minutes) comporte :

https://sortirducapitalisme.fr/wp-content/uploads/2024/06/racinesisraelpalestine1site.mp3?_=1

Une critique des différentes approches dominantes du « conflit israélo-palestinien », y compris à l’extrême-gauche, vus uniquement au travers du prisme de l’antisémitisme, des résolutions de l’ONU, de l’anti-impérialisme… ;

Une analyse critique de « l’exceptionnalité d’Israël » : en réalité, une colonisation de peuplement semblable à d’autres (effectuée par des persécutés fuyant leurs pays d’origine, avec l’appui de puissances impérialistes, et aux détriments des populations locales), malgré des spécificités irréfutables (une colonisation de peuplement tardive, avec une « métropole » seulement de 1917 à 1939, et effectuée par des persécutés fuyant l’antisémitisme européen) ;

Une présentation du mouvement sioniste (avant 1948) et de l’Etat d’Israël (après 1948) comme colonisation de peuplement visant à l’expulsion forcée plutôt qu’à l’exploitation des populations autochtones, à l’instar des colonisations de peuplement blanches d’Amérique du Nord et de l’Australie, et par contraste avec l’Algérie française et l’Afrique du Sud de l’Apartheid, d’où une pérennité supérieure à ces dernières ;

Une analyse des conséquences du colonialisme de peuplement sur les rapports de classe et les alliances de classe en Israël et en Palestine ;

Une critique des positions antideutsch et sionistes de gauche ;

Une discussion des liens entre antisémitisme, antisionisme et anticolonialisme ;

Un appel à refuser l’exceptionnalisation de l’Etat d’Israël dans un sens antisémite (qui en fait un Etat omnipotent, dirigeant la politique étrangère des Etats-Unis, fomentant des guerres et des crises, et incarnant seul le colonialisme contemporain) ou prosioniste (qui en fait un simple Etat refuge des juifs, démocratique à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, et fondamentalement différent des colonisations de peuplement historiques).

La deuxième partie (50 minutes) comporte :

Une rétrospective du jeu des grandes puissances vis-à-vis des minorités dans l’empire ottoman en déclin de la deuxième moitié du 19ème siècle ;

Une histoire de l’émergence du sionisme comme produit de l’antisémitisme, du nationalisme et du colonialisme européens ;

Une analyse du rôle de l’empire britannique de 1917 (déclaration Balfour) à 1939 (arrêt de l’immigration juive en Palestine) dans l’émergence d’un proto-Etat israélien et dans l’écrasement des oppositions palestiniennes au projet sioniste ;

Une discussion des spécificités et des similarités du sionisme avec d’autres mouvements de colonisation de peuplement ;

Une brève histoire de l’expulsion violente des Palestiniens en 1947-48, la Nakba.

Colonisation de peuplement : aux racines du « conflit israélo-palestinien »

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UKRAINE

« comme de la viande »

« Son unité a été décimée, dit-il, et seuls 12 soldats sur 100 sont encore en vie alors qu’ils sont soumis à des tirs ukrainiens constants et à des drones à Vovchansk, cible privilégiée de l’avancée russe.

« Ils nous découpent en morceaux. Nous sommes envoyés sous les mitrailleuses, sous les drones en plein jour, comme de la viande. Et les commandants se contentent de crier « en avant, en avant »…..

A Ukrainian servicemember’s boots can be seen caked in mud due to rain and snow, in a trench line in the Donetsk Region of Ukraine on November 29, 2023. Ukrainian infantrymen continue to hold defensive positions on the frontlines of Donetsk Regions as they are beset by muddy conditions and harsh winter climates. (Photo by Justin Yau/ Sipa USA)/49874103//2311291916

Le média russe indépendant Verstka a publié un rapport selon lequel l’armée russe aurait enlevé des centaines de soldats mobilisés qui ne voulaient pas se battre et les aurait envoyés dans les tranchées sous la menace d’une arme. »

https://www.theguardian.com/world/article/2024/jun/16/russian-soldier-says-army-suffering-heavy-losses-in-kharkiv-offensive

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L’inflation russe a de nouveau augmenté en maiimage.png

« Le rythme de l’inflation en Russie s’est encore accéléré en mai, les autorités mettant en garde contre la surchauffe de l’économie due aux dépenses publiques considérables engagées pour soutenir l’offensive militaire contre l’Ukraine.

L’augmentation des dépenses publiques a soutenu l’économie russe face au barrage de sanctions occidentales, mais a également déclenché une flambée des prix et des pénuries de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs non liés à la campagne.

L’inflation a atteint 8,3 % sur une base annuelle en mai, a déclaré vendredi l’agence statistique russe Rosstat, soit le taux le plus élevé depuis février 2023. »

https://www.themoscowtimes.com/2024/06/15/russian-inflation-rises-once-again-in-may-a85420

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NOUVELLE CALEDONIE

DEUX JOURNÉES PARTICULIÈRES

[Synthèse de la presse locale et pas que, 20 juin 2024]

19 juin, 6h. Arrestation de onze responsables de la CCAT

Mercredi 19 juin en fin de matinée, une tension sourde a soudain envahi les rues de Nouméa, dans une normalité patrouillée par 3500 flics et militaires, et sous couvre-feu permanent depuis six semaines (désormais à partir de 20h au lieu de 18h). Dès que la nouvelle de l’arrestation de plusieurs responsables de la CCAT a commencé à se répandre, les craintes de représailles sont en effet montées en flèche dans la population loyaliste de la capitale. Nombre d’entre eux se sont rués sur les stations essence pour faire le plein, puis ont massivement regagné leur domicile, provoquant des embouteillages monstres. Les structures d’accueil pour enfants ont appelé d’urgence les parents, afin qu’ils viennent récupérer leur progéniture. La plupart des commerces ont baissé leurs rideaux. La Poste (OPT) et les trois grandes banques (BCI, BNC et Société Générale) ont fermé l’ensemble de leurs agences jusqu’à nouvel ordre dans tout l’archipel. Et les principales structures administratives de Nouméa, à l’image de la mairie, ont également clos leurs portes pour le reste de la journée.

En quelques heures à peine, les rues de Nouméa sont rapidement devenues « aussi désertes qu’aux premiers jours des violentes émeutes contre la réforme du corps électoral, mi-mai », selon les mots d’un journal du soir…

La nuit du 19 au 20 juin pourtant, de nombreux insurgés de Nouméa n’ont une fois encore pas respecté les consignes des dirigeants indépendantistes kanak, en se lançant vaille que vaille dans la bataille, renforçant ou remontant ici les barrages, et affrontant là des flics en surnombre. Tant et si bien que le représentant de l’Etat français déplorait dans son bref communiqué matutinal quotidien, que « des troubles à l’ordre public sur Nouméa, notamment à Magenta, et le Grand Nouméa ont nécessité de nombreuses interventions des forces de l’ordre »…


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Dès le lendemain à l’aube, les enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie de Nouméa, appuyés par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et le Groupe interministériel de recherches de Nouméa (GIR), dont beaucoup de membres sont arrivés de métropole par avion militaire au début de l’insurrection, ont décidé de présenter l’addition à la CCAT. Dans un premier temps, sept personnes ont été arrêtées dans différents quartiers de Nouméa vers 6h par le GIGN et le RAID, tandis que les locaux de la CCAT situés au siège du journal de l’Union Calédonienne (UC), dans le quartier de Magenta à Nouméa, étaient aussi perquisitionnés…

Les 11 personnes sont désormais en garde-à-vue à la caserne Meunier, pour une durée qui peut aller jusqu’à 96 heures, accusées au titre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet quatre jours après le début de l’insurrection, pour : « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ou d’un délit, vols avec arme et en bande organisée, destruction de biens par incendie en bande organisée, complicité par instigation des crimes de meurtre et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, et participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences sur les personnes et de destructions de biens. »

En matière répressive, les chiffres actualisés au 19 juin[…] sont les suivants : 1102 gardes à vue, 164 défèrements, 94 personnes jugées en comparution immédiate & 73 personnes incarcérées[…] dans le contexte d’un archipel peuplé de 112 000 kanak (sur 270 000 habitants)..

 « Dans les communautés, beaucoup d’adultes ne comprennent pas que la jeunesse brûle tout, même les écoles ou les bâtiments religieux. Cette destruction tous azimuts ne ressemble pas à leur culture… Personne n’a fait attention au fait que Nouméa soit devenue la plus grande ville kanak de Nouvelle-Calédonie, où plusieurs générations sont présentes sans trouver leur place, tiraillées, presque déracinées, coupées des chefs, des responsables coutumiers, ou des mamans de la tribu. » (Le Monde, 19/6)   »

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« Il va falloir faire un effort, camarades. »

Lu dans les commentaires sur dndf.org


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« La lutte de classe n’est jamais « pure » et c’est tant mieux »

extrait

« Il va falloir faire un effort, camarades. Un effort pour de se concentrer, d’un point de vue communiste plus largement que communisateur, sur ce qui importe aujourd’hui, du point de vue même du prolétariat, des ouvriers tels qu’ils sont et non tels qu’on les rêve.

Hormis les abstentionnistes, ils ont émis un vote de classe, qui a une signification, et RS l’a décrite dans le fil à côté.

Quand on voit ce qui s’exprime, souvent rien encore, du côté de la post ultragauche intellectuelle, il y a du blé à moudre en responsabilité pour les partisans d’une révolution contre le capital.

Voyez l’antifascisme comme fond d’analyse sur Paris Luttes Info, ou pire compte tenu de son ambition critique, sur lundi matin. La livraison d’hier est affligeante, particulièrement le texte d’Alain Brossat, pour qui “un électeur sur deux est nazi” (point 2).

https://lundi.am/Tous-et-toutes-en-Belgique

Le vote de 40 pour cent des ouvriers pour Bardella est qu’on le veuille ou non une “base empirique”, et nous dévoile l’état des lieux de la lutte de classes autant que son pendant, l’hypothèse retenue par l’adversaire de classe, la bourgeoisie aux affaires et dans l’Etat d’un pouvoir d’extrême-droite. »

Un passant exigeant

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« Le prolétariat n’appartient ni à la gauche, ni à la gauche radicale : le prolétariat n’est pas un sujet politique, mais une classe du mode de production capitaliste. En tant que tel, il participe de toutes les contradictions du capital. Avec toutes les classes, il est embarqué dans le cycle actuel du capitalisme, qui ne porte plus aucune positivité révolutionnaire, qui ferait que la révolution découlerait simplement de ce que le prolétariat est déjà dans le capital. L’époque est révolue où le prolétariat pouvait penser n’avoir qu’un pas à faire pour s’emparer du pouvoir et devenir classe dominante : ce que porte ce cycle, c’est l’abolition des classes et de la société. Le prolétariat, dans son rapport contradictoire au capital, est la classe qui porte cette abolition comme la sienne propre. La révolution n’est ni son choix, ni inscrite dans sa nature, et elle n’est mue par aucune nécessité historique transcendant l’histoire. Pour autant, il ne manque rien au prolétariat pour faire la révolution : ce n’est que tel qu’il est qu’il est révolutionnaire, que cela nous plaise ou non. »

novembre 2016

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Un lien vers un texte sur la question du genre, des femmes et du capitalisme que nous a fait parvenir un camarade du québec.

Contribution au débat sur la question du genre, des femmes et du capitalisme » Montréal Counter-information (mtlcontreinfo.org)

  Et ici, le lien vers la revue critiquée par ce texte :

Revue – Première Ligne (premiereligne.info)

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« L’EUROPE VA-T-ELLE MOURIR AMERICAINE ? »

par Raffaele Sciortino

extraits en traduction DeepL

« Quel est l’état des relations transatlantiques aujourd’hui, dans le contexte du conflit ukrainien et dans la perspective d’une confrontation américano-chinoise ? Il n’est pas aisé d’en dessiner les contours et les évolutions possibles, d’une part en raison de la complexité des facteurs en jeu et d’autre part, plus encore, parce que l’un des deux pôles de ces relations ne représente pas une entité unifiée. Quelle que soit la représentation politique et symbolique de l’Europe aujourd’hui, l’Union européenne (UE) n’est pas un État et ne peut donc pas remplacer la semi-souveraineté politique et militaire – depuis la Seconde Guerre mondiale – de l’Allemagne, son pilier économique. Elle constitue plutôt un champ de bataille transatlantique et intra-européen et, à moyen ou long terme, l’un des enjeux de la crise plus générale de l’ordre international qui s’est ouverte avec la crise financière de 2008…

La distance entre le message « réformiste » en faveur d’un ordre international différent provenant du Sud, d’une part, et l’éclipse du réformisme syndical et politique en Occident, d’autre part, est cruciale. Une éclipse qui est tout sauf contingente. Dans le même temps, les possibilités de conflit de classe s’avéreront de plus en plus imbriquées avec les événements géopolitiques mondiaux dans le cadre de la tendance à la guerre imposée par un Occident en crise. Une chose semble certaine : à moins que les pays occidentaux et en particulier les États-Unis – le maillon fort de la chaîne impérialiste – ne rencontrent de graves difficultés économiques et des revers géopolitiques, aucun conflit de classe digne de ce nom ne pourra y redémarrer. Mais sous quelles formes, avec quelles étapes et quelles possibilités d’évolution il pourra se donner est une question qui, pour l’instant, ne peut être suffisamment abordée. »

https://endnotes.org.uk/posts/raffaele-sciortino-will-europe-die-american

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ITALIE

« Rapport Istat, la pauvreté à « des niveaux jamais vus depuis 10 ans » et en augmentation parmi les travailleurs. »

Extraits en traduction DeepL

« Les indicateurs de pauvreté absolue s’aggravent, atteignant en 2023 « des niveaux jamais atteints au cours des 10 dernières années »et, dans le même temps, le nombre de travailleurs pauvres augmente, « les revenus, en particulier ceux provenant de l’emploi, ont vu leur capacité à protéger les individus et les familles des difficultés économiques s’amenuiser ». Tel est le tableau présenté par l’Istat dans son rapport annuel 2024. Parmi les plus pauvres, on trouve les enfants : 1,3 million d’entre eux sont en situation de pauvreté absolue. L’Institut braque également les projecteurs sur le revenu de citoyenneté, soulignant comment le versement de la mesure « a permis de sortir 404 mille familles de la pauvreté en 2020, 484 mille en 2021 et 451 mille en 2022 ». Tout cela alors que le PIB national par habitant, en termes réels, n’a retrouvé le niveau de 2007 qu’en 2023. Mais par rapport à 2022, la reprise n’a été totale que dans le Nord, tandis que le Centre, les Îles et le Sud ont un désavantage, respectivement, de 8,7 ; 7,3 ; 3,4. Par conséquent, non seulement le Sud ne s’améliore pas, mais c’est le Centre qui enregistre la plus forte dégradation des paramètres, se rapprochant des données des régions du Sud…

L’incidence la plus élevée sur les mineurs – En 2023, 1,3 million de mineurs sont en situation de pauvreté absolue, avec une incidence de 14 %. « Des valeurs supérieures à la moyenne nationale sont également observées pour les 18-34 ans et les 35-44 ans (11,9 % et 11,8 % respectivement). L’incidence individuelle diminue à 5,4 % chez les 65-74 ans, la valeur la plus basse, puis remonte à 7,0 % dans le segment le plus âgé de la population, celui des personnes de 75 ans et plus », souligne Francesco Maria Chelli, président de l’ISTAT, lors de la présentation du rapport annuel de l’Institut. Et le nombre de jeunes en Italie diminue : plus de trois millions de jeunes en moins en 20 ans. En 2023, le pays ne comptera plus que 10,33 millions de personnes âgées de 18 à 34 ans, soit une baisse de 22,9 % par rapport à 2022 (13,39 millions). Par rapport au pic de 1994, lorsque les baby-boomers faisaient partie de la tranche d’âge, la baisse est de près de cinq millions (-32,3 %). Au cours des 30 dernières années, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a augmenté en parallèle, passant d’un peu plus de 9 millions en 1994 à plus de 14 millions en 2023 (+54,4 %)…

Augmentation du nombre de travailleurs pauvres – Comme le souligne l’Istat, les revenus du travail ont vu leur capacité à protéger les individus et les ménages des difficultés économiques diminuer : entre 2014 et 2023, l’incidence de la pauvreté absolue individuelle parmi les salariés a augmenté de 2,7 points de pourcentage, passant de 4,9 % en 2014 à 7,6 % en 2023. Pour les ouvriers, l’augmentation a été plus rapide, passant d’un peu moins de 9 % en 2014 à 14,6 % en 2023. En 2023, 8,2 % des salariés étaient en situation de pauvreté absolue, contre 5,1 % des travailleurs indépendants. L’emploi a augmenté ces dernières années, mais le pouvoir d’achat des salaires bruts des employés a diminué de 4,5 % au cours des dix dernières années : « Malgré les améliorations observées sur le marché du travail ces dernières années, l’Italie conserve une proportion très élevée de salariés en situation de vulnérabilité économique. Entre 2013 et 2023, le pouvoir d’achat des salaires bruts en Italie a diminué de 4,5 %, alors que dans les autres grandes économies de l’UE27, il a augmenté à des taux allant de 1,1 % en France à 5,7 % en Allemagne » ..

Le pouvoir d’achat des salaires s’effondre – Sur la période triennale 2021-2023, souligne l’Istat, les salaires contractuels horaires ont progressé à un rythme nettement inférieur à celui observé pour les prix, avec un écart particulièrement marqué en 2022 (7,6 points de pourcentage) : entre janvier 2021 et décembre 2023, les prix à la consommation ont globalement augmenté de 17,3 %, tandis que les salaires contractuels ont progressé de 4,7 %. Après une période de près de trois ans, l’évolution tendancielle des salaires conventionnels a de nouveau dépassé celle des prix en octobre 2023, grâce à la poursuite de la décélération de l’inflation. En moyenne annuelle, la croissance des salaires est toutefois restée inférieure à celle des prix. Les salaires contractuels horaires ont augmenté de 2,9 % en 2023, se renforçant par rapport à 2022 (1,1 %), tandis que les prix à la consommation, bien qu’en décélération, ont encore augmenté de 5,9 % en 2023, ce qui a conduit à un nouveau recul des salaires en termes réels.»

https://www.ilfattoquotidiano.it/2024/05/15/rapporto-istat-poverta-livelli-mai-toccati-da-10-anni-aumenta-tra-lavoratori-minorenni/7548883/#:~:text=Cresce%20la%20povert%C3%A0%20assoluta%20%E2%80%93%20La,negativo%20negli%20ultimi%2010%20anni.

ELECIONS EUROPEENNES

“Motus in fine velocior”

«  « Le mouvement est plus rapide vers la fin «  : l’expression latine convient bien à la description de cette étape du processus marquant la crise organique du parlementarisme bourgeois. Il s’agit en effet des premières élections de l’histoire de la république où les votants sont moins de 50%, 49,7% exactement, malgré la participation directe de nombreux chefs de partis à ce type de campagne »

https://www.sinistrainrete.info/politica/28294-eros-barone-tra-delegittimazione-e-ristrutturazione-la-dialettica-circolare-dell-astensione.html

Qui a voté pour qui ? Groupes sociaux et vote


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Sur 100 travailleurs, 58 ne sont pas allés voter.

Sur les 42 restants :

16-17 ont voté Meloni,

4 Salvini,

4 Forza Italia,

7 pour le PD,

5-6 pour les 5 étoiles

seulement 1 (UN) pour la « gauche »…

Parmi ceux qui votent, 60% votent à droite.

Sur 100 travailleurs, seuls 13 sont allés voter pour des partis « antifascistes », parmi lesquels se distingue le PD belliciste et sioniste.

C’est une tendance qui dure depuis des années, voire des décennies.

En France et en Allemagne, elle est probablement encore plus prononcée.

Voilà pour les radicaux chics qui, à chaque triomphe électoral de la droite italienne, craignent de s’exiler vers « l’Europe civilisée et démocratique »…

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