« Nous sommes les oiseaux de la tempête qui est là »  le 26 août 2023

« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable.» Carbureblog
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SYRIE

La colère gronde dans les rues contre Bachar al-Assad et la vie chère

Une photo distribuée par le site d’information Suwayda 24 montre un slogan lancé par un manifestant qui dit en arabe : « Quand les gens ont faim, ils mangent leurs dirigeants, ils ne mangent pas de pierres » lors d’une manifestation contre des conditions de vie désastreuses dans la ville de Sweida, dans le sud de la Syrie, le 23 août 2023. — Suwayda 24 / AFP

 Comme on peut le lire dans un article de la BBC, c’est la première fois que des manifestants scandent de tels slogans anti-Assad. »

« Nous sommes ici contre la pauvreté et l’humiliation. »

 « Partez ! Nous voulons vivre »

« De rares manifestations contre le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad se sont poursuivies vendredi, avec des manifestations signalées dans plusieurs villes des provinces de Daraa et de Soueida.

Les manifestations ont commencé à la fin de la semaine dernière après que le gouvernement a mis fin aux subventions sur le carburant, portant un coup dur aux Syriens ébranlés par des années de guerre et de crise économique….

Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Partez ! Nous voulons vivre » et « Le silence aujourd’hui signifie que le tyran continue »….

Les manifestants ont repris les slogans des manifestations du Printemps arabe de 2011, notamment « Le peuple veut la chute du régime » et « La Syrie est à nous et non à la famille Assad », ont montré des images publiées par le média Suwayda24. »

https://www.theguardian.com/world/2023/aug/26/anti-government-protests-shake-syrian-provinces-amid-anger-over-economy

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« En Chine, les ressorts d’une crise économique inédite qui inquiète le monde »

« Si l’humeur est sombre, les experts s’accordent à dire que l’éclatement d’une bulle spéculative façon Lehman Brothers en 2008 est peu probable. Le risque est plutôt que la crise actuelle ne s’éternise, ouvrant une longue période de stagnation comme celle qu’a connue le Japon après 1991…


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 La « croissance de haute qualité », fondée sur la consommation des ménages et l’innovation, vantée par les autorités, pourra-t-elle remplacer les myriades de chantiers qui ont donné du travail aux millions de travailleurs migrants des campagnes chinoises ces vingt dernières années ? « Elle risque d’avoir le goût de la stagnation », avertit Dan Wang.»

https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/08/19/la-chine-affronte-une-crise-economique-inedite_6185894_3234.html

« Austérité aux caractéristiques chinoises

« Recevoir un salaire, c’est comme lancer des dés » « Vous ne savez jamais combien vous obtiendrez pour le prochain paiement mensuel. »

« Pékin a décidé d’envoyer des équipes de fonctionnaires de la banque centrale, du ministère des Finances et du chien de surveillance des valeurs mobilières dans plus de 10 des provinces les plus faibles financièrement pour examiner leurs livres et trouver des moyens de réduire leurs dettes. Ils évalueront les bilans des gouvernements et décideront de la meilleure façon de réduire les mauvais actifs et de réduire la dette. [… ] L’impact de la crise de la dette a été évident dans les services fournis par les autorités locales. Dans la province la plus au nord du Heilongjiang, les habitants ont eu du mal à chauffer leur maison en hiver après que les fournisseurs de gaz locaux aient limité l’approvisionnement. Les entreprises ont blâmé le manque de subventions gouvernementales. Dans la ville de Zhangjiakou dans la province du Hebei, où une partie des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, les budgets locaux sont de plus en plus tendus.

Un fonctionnaire de Zhangjiakou, qui a requis l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à parler aux médias, a déclaré qu’il n’était plus sûr d’être payé. « Recevoir un salaire, c’est comme lancer des dés », a déclaré le fonctionnaire. « Vous ne savez jamais combien vous obtiendrez pour le prochain paiement mensuel. »

https://www.ft.com/content/e8cb37b6-df30-4729-8509-8fc4d482d287?fbclid=IwAR1aajH0BKOA5k0rqTLIz2kzxHdeERsVrxbq_uOIEFJ2UfW1YDE5KFB2sD8

« L’avis du Guardian sur l’économie chinoise :

ça a l’air mauvais. Ce que nous ne pouvons pas voir peut être pire »

« Li Keqiang, premier ministre jusqu’au printemps, a dit un jour à un diplomate américain que les chiffres du PIB étaient « créés par l’homme » et peu fiables. Les analystes aiment inspecter les informations provenant des niveaux les plus bas de la bureaucratie, car ils savent que les chiffres sont manipulés à chaque étape par les fonctionnaires qui recherchent l’approbation de leurs supérieurs.

Les observateurs proches disent que le NBS a travaillé dur pour résoudre ces problèmes , ce qui signifie qu’au moins certaines données sont probablement plus précises qu’auparavant. Mais dans un système où il y a une pression croissante pour ne manifester que de « l’énergie positive » , les gens ont peur d’apprendre de mauvaises nouvelles. Non seulement les reportages d’investigation ont été muselés, mais même le service de « référence interne » pour les hauts fonctionnaires – des briefings secrets de journalistes et de chercheurs, très différents de leurs travaux publiés – est de plus en plus entravé par l’autocensure ou l’édition par des gardiens en cours de route . »

https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/aug/21/the-guardian-view-on-the-chinese-economy-it-looks-bad-what-we-cant-see-may-be-worse


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« Après trois années de perturbations économiques et sociales mondiales qui ont entraîné un chômage élevé et un manque de sécurité de l’emploi en Chine, les travailleurs se sont de nouveau mis en grève pour revendiquer leurs droits légaux…

Tendances de grève. Au cours du premier semestre 2023, la carte des grèves du CLB a enregistré 741 incidents, rattrapant ainsi le total annuel de 830 de 2022. Si cette tendance se poursuit, le total annuel pourrait atteindre un sommet post-pandémique, se rapprochant du chiffre de 2019 de 1 384 incidents collectés. . Dans cette analyse spéciale, nous examinons les tendances des grèves dans différents secteurs, en nous concentrant sur l’industrie manufacturière, la construction, les services, ainsi que le transport et la logistique. »

https://clb.org.hk/en/content/after-years-pandemic-anomalies-worker-strikes-and-protests-are-rise-across-industries-china

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Traduit de l’italien par Robert Ferro et le collectif Senonevero

Les derniers articles du site dédié

(en vrac, Marx & la commune rurale russe, la question kurde, l' »ère des émeutes » & la méthode dialectique…)

https://editionsasymetrie.org/illatocattivo/

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ARGENTINE

 « une possible vague d’émeutes de la faim »

« En Argentine, des scènes de pillages dans des supermarchés se multiplient »

« Depuis quelques jours, plusieurs villes d’Argentine font face à une vague de pillages. Au total, près de 200 personnes, dont beaucoup de mineurs, ont été arrêtées au cours de pillages dans les provinces de Cordoba (centre), Mendoza (ouest) et de Neuquen (sud). La banlieue de Buenos Aires aussi a été touchée.

L’inflation à 113 % sur douze mois et le coup de massue additionnel mi-août d’une dévaluation de 20 % du peso, font des fins de mois un horizon intenable pour bon nombre d’Argentins. Malgré les aides sociales, la pauvreté atteint 40 %…

Face à une possible vague d’émeutes de la faim, le président argentin de centre gauche, Alberto Fernandez, a demandé mercredi à ses concitoyens de « préserver la paix sociale ». »

https://www.leparisien.fr/international/video-en-argentine-des-scenes-de-pillages-dans-des-supermarches-se-multiplient-un-peu-partout-dans-le-pays-24-08-2023-BXSTBD666ZC3JJGS2F3RPPXFVI.php

« Depuis le week-end du 19-20 août, des pillages ont lieu dans au moins quatre provinces d’Argentine…

En tout, près de 200 personnes ont été arrêtées à travers le pays pour avoir attaqué ou tenté d’attaquer des commerces. Le gouvernement a annoncé la création d’une force d’intervention spéciale au niveau fédéral, mais ne voit pas dans cette série de pillages une réaction sociale spontanée à la dégradation de la situation économique. »

https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20230825-argentine-une-vague-de-pillages-frappe-les-commerces-du-pays


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« Ils rejoignent les bidonvilles, où les loyers connaissent aussi l’inflation. Puis la rue. »

« Buenos Aires connaît une crise du logement inédite, symptôme d’une Argentine en apnée »

« Finalement, à dix jours de la fin du contrat, rien n’est encore signé, mais l’agence offre une prolongation, contre un nouveau loyer, trois fois et demie plus élevé que le montant actuel. Soit 250 000 pesos charges comprises (657 euros au taux officiel, environ deux fois moins au taux parallèle), pour ce trois-pièces de 45 mètres carrés.

A titre de comparaison, le salaire minimum s’élève à 112 500 pesos…

L’inflation dévorante – 113 % sur un an – trouble toute projection de prix et gangrène les salaires, même quand ces derniers sont revalorisés…

Lundi 14 août, le gouvernement a procédé à une dévaluation de 18 %, déclenchant une flambée des prix. « La crise du logement est gravissime partout dans le pays »…

Dans un pays qui compte 40 % de pauvres, Vittorio, un médecin de 32 ans, sait qu’il est privilégié. Pourtant, avec un déménagement bientôt obligé par la mise en vente de son appartement actuel, il n’échappe pas à l’angoisse locative : « Je ne trouve rien à louer. Tout est très cher. Je ressens un grand abattement. J’ai étudié pendant des années et je n’ai pas de capacité d’épargne, je ne peux accéder à aucun projet sur le moyen terme. Je sens que je n’arriverai jamais à rien. » Il est résigné à déménager vers un quartier peu sûr de la capitale, ou excentré.

D’autres sont totalement acculés. Ils rejoignent les bidonvilles, où les loyers connaissent aussi l’inflation. Puis la rue. Selon le dernier relevé de la ville de Buenos Aires, datant d’avril 2023, le nombre de personnes sans domicile a augmenté de 34 % en un an, avec plus de familles que l’année précédente.»

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/23/buenos-aires-connait-une-crise-du-logement-inedite-symptome-d-une-argentine-en-apnee_6186244_3210.html

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Sortie en librairie le 9 février 2024

« Le retour de l’inflation. Monnaie et capital au XXIe siècle »

« Après deux décennies à se demander pourquoi l’inflation restait si faible malgré les mesures de relance post-2008, les économistes ont été les premiers surpris par la récente flambée des prix. Devenue une préoccupation majeure des décideurs politiques, ceux-ci en déduisent sans surprise la nécessité d’une compression des salaires et des dépenses publiques. Paul Mattick examine ce phénomène en le replaçant dans l’histoire longue du capitalisme et des théories monétaires. Explorant en termes nouveaux la nature même de l’argent, il fournit une compréhension concise, sans jargon, mais solidement étayée, de l’inflation récente, éclairant ainsi l’état de l’économie mondiale et ses enjeux sociaux. »

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EGYPTE

« LA PEUR DE NOUVELLES « ÉMEUTES DE LA FAIM » »

En Égypte, grand exportateur agricole, la faim continue d’augmenter

« de plus en plus d’enfants souffrent d’anémie et les nourrissons sont de plus en plus mal nourris, en raison de la dégradation de la situation financière des parents ». Cette croissance de la faim va en effet de pair avec l’augmentation de la pauvreté, qui toucherait près de la moitié de la population, et, relativement, l’inflation extrême — les produits ayant presque triplé en un an — notamment due à la dévaluation de la livre, qui a perdu 100 % de sa valeur sur l’année…

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« LA PEUR DE NOUVELLES « ÉMEUTES DE LA FAIM »

L’article 79 de la Constitution de 2014 est pourtant clair : « Chaque citoyen a le droit à une alimentation saine et suffisante et à de l’eau propre. » Comment expliquer, alors, que la faim augmente, et, ce, malgré la poursuite de programmes massifs de subventions alimentaires ? Ces derniers, que le Fonds monétaire international (FMI) cherche à remettre en cause depuis les années 1970 et, plus récemment, depuis 2016 et l’octroi d’un prêt de 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros), ont été certes été amendés (augmentation des prix des denrées, diminution des quantités subventionnées), mais continuent de peser dans le budget de l’État à plus de 3 milliards d’euros chaque année. Au-delà du fait qu’ils s’avèrent indispensables pour 60 % des Égyptiens qui en dépendent, leur remise en cause ferait resurgir le spectre des émeutes de la faim, comme en 1977 et en 2008, et de mobilisations sociales qui, comme le démontre une récente étude1, sont corrélées au coût de la vie. Cette frayeur des autorités est toutefois contrecarrée par un contrôle sécuritaire sans équivalent dans l’histoire de l’Égypte moderne et un urbanisme autoritaire qui visent à entraver les rassemblements et à protéger le pouvoir, comme l’illustre la construction d’une nouvelle capitale administrative dans le désert, à 50 km à l’est du Caire. »

https://orientxxi.info/magazine/en-egypte-grand-exportateur-agricole-la-faim-continue-d-augmenter,6647

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UK

La production industrielle britannique tombe à son plus bas niveau depuis près de trois ans

« Avec la contraction des volumes de production à leur rythme le plus rapide depuis la pandémie de Covid-19 et la détérioration des carnets de commandes, cette enquête donne une lecture sombre pour les fabricants. »

https://www.theguardian.com/business/2023/aug/22/uk-factory-output-lowest-cbi-bank-interest-rate-economy

« Le Royaume-Uni en alerte à la récession sur fond de ralentissement de l’activité du secteur privé »

« Les problèmes en Grande-Bretagne se sont reflétés dans la zone euro, où l’activité est tombée à son plus bas niveau depuis novembre 2020. L’Allemagne, la plus grande économie de la monnaie unique, est particulièrement touchée par la baisse de la demande de ses produits manufacturés. 

Les États-Unis ont jusqu’à présent obtenu de meilleurs résultats que l’Europe, mais même la plus grande économie du monde montre également des signes de tension. L’activité a ralenti jusqu’à un niveau proche de la stagnation en août et s’est retrouvée à son plus bas niveau depuis six mois.»

https://www.theguardian.com/business/2023/aug/23/uk-on-recession-alert-amid-slump-in-private-sector-activity

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STATES

“Les ouvriers des trois constructeurs automobiles de Détroit ont voté à 97 % en faveur d’une grève, une expression écrasante de la détermination des travailleurs à obtenir des avancées majeures en matière de salaires, d’avantages sociaux et de conditions de travail. Le résultat a été annoncé vendredi par le syndicat United Auto Workers, alors qu’il ne reste que trois semaines avant l’expiration des contrats couvrant 150 000 travailleurs de Ford, General Motors et Stellantis. »

https://www.wsws.org/en/articles/2023/08/26/qarz-a26.html

« Il y a des trous dans cette histoire. »

« Les Teamsters déclarent la ratification du contrat UPS »

« Les Teamsters ont déclaré que l’accord national avait été ratifié à 86 %, dans un communiqué publié vers 16 heures, heure de l’Est. Selon le syndicat, tous les accords régionaux supplémentaires, à l’exception d’un petit accord dans l’État de Floride, ont également été ratifiés. Le président général Sean O’Brien doit prendre la parole lors d’un séminaire en ligne sur le vote ce soir à 20 heures, heure de l’Est.

Les travailleurs se méfient largement de la marge de victoire annoncée, étant donné l’existence d’une opposition généralisée à l’accord. « C’est de la foutaise », a déclaré un travailleur sur Facebook. « Nous savons tous que ce contrat était déjà signé et daté. Beaucoup de mes collègues n’ont même pas accepté le bulletin de vote. Les Teamsters travaillent pour UPS. Nous connaissons le jeu. »

Un travailleur a déclaré :  » Il est impossible que nous soyons passés d’un vote de 97 % en faveur d’une grève à 86 % en faveur de cet accord. Il y a des trous dans cette histoire. »

https://www.wsws.org/en/articles/2023/08/22/upsc-a22.html

Confiance dans le syndicat ou confiance dans ses propres forces ??? 

« Le contrat UPS déclaré ratifié sous un nuage de suspicion parmi la base »

« Mais même pour beaucoup de ces travailleurs qui ont voté oui, il ne s’agissait pas d’un vote de confiance dans la bureaucratie. Beaucoup ont voté « oui » parce qu’ils n’avaient pas confiance dans la volonté du syndicat d’organiser la lutte. Les mêmes bureaucrates qui, avant l’accord de principe, prétendaient organiser une « menace crédible » de grève, ont fait volte-face et ont commencé à menacer les travailleurs de misère économique s’ils rejetaient l’accord et se mettaient en grève.

Beaucoup d’autres ont peut-être voté oui sur la base d’affirmations mensongères de la bureaucratie des Teamsters à propos de l’accord. Ils découvriront rapidement qu’on leur a vendu la mèche en leur promettant des augmentations de salaire et de pension, l’air conditionné pour les véhicules et d’autres choses qui ne se concrétiseront jamais. »

https://www.wsws.org/en/articles/2023/08/24/pers-a24.html


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« Le vote doit se terminer mardi à 11 heures, heure de l’Est, sur le contrat couvrant 340 000 travailleurs d’UPS aux États-Unis.

Alors que la bureaucratie des Teamsters, dirigée par le président général Sean O’Brien, prétend que le contrat est le meilleur de l’histoire de l’entreprise, il est en fait loin de répondre aux demandes des travailleurs, créant un deuxième niveau de travailleurs à temps partiel et gelant les cotisations de retraite de l’entreprise dans de nombreuses régions du pays. Les travailleurs d’UPS sont déterminés à rattraper des décennies de baisse du niveau de vie, maintenant que l’entreprise réalise des bénéfices records et qu’un mouvement plus large de la classe ouvrière est en train d’émerger aux États-Unis et dans le monde entier.

Le taux de participation a grimpé au cours du dernier week-end de vote, passant d’environ 35 % à 51 %, selon les chiffres internes du syndicat communiqués au WSWS. Cela porte le taux de participation à un niveau juste supérieur à celui du contrat de 2018. Il y a cinq ans, les Teamsters ont imposé le contrat même si une majorité a voté contre, en utilisant une échappatoire depuis abolie qui exige que les contrats soient rejetés par une supermajorité des deux tiers si le taux de participation est inférieur à 50 %.

Mais si cette disposition particulière a été abolie, d’autres préoccupations ont été soulevées quant à l’intégrité du vote actuel. Des groupes faisant campagne pour le « non » ont fait état de harcèlements et d’intimidations importants de la part des représentants des Teamsters. En outre, certains travailleurs, en particulier les travailleurs à temps partiel, déclarent s’être démenés dans les derniers jours pour savoir comment voter. Alors que le vote se déroule en ligne, les informations d’inscription individuelles sont envoyées par la poste à chaque membre.

Il est donc possible que de nombreux travailleurs ne puissent pas voter parce qu’ils n’ont pas reçu ces informations. L’année dernière, lors de l’élection des dirigeants de l’United Auto Workers, qui s’est déroulée par courrier, le nombre de bulletins marqués « non distribuables » a été supérieur au nombre de bulletins effectivement déposés. Will Lehman, un ouvrier socialiste de l’automobile qui s’est présenté sur un programme d’abolition de la bureaucratie, a intenté une action en justice pour exiger que l’élection soit réorganisée. »

https://www.wsws.org/en/articles/2023/08/22/upsc-a22.html

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BELGIQUE

« Des émeutes éclatent depuis trois jours dans la banlieue de Liège , en Belgique , après la mort d’un homme de 32 ans suite à un refus d’obtempérer. »

Les premières manifestations ont eu lieu vendredi soir, après le décès d’un jeune homme qui était au volant d’un quad. Il a été tué par un policier d’une balle dans la tête dans l’après-midi à Oupeye, près de Liège.

« une quarantaine d’arrestations ont eu lieu à la suite de la mort de Domenico d’Atria..

toutes les personnes ayant été déférées au parquet n’ont pas de casier judiciaire. « Ce sont des personnes inconnues des services de police », »

https://www.rtl.be/moncompte/v3/?brand=RTL%20info#/login

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« Nous sommes les oiseaux de la tempête qui est là »  le 19 août 2023


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« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable.» Carbureblog
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ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait tomber la fièvre !

« La Chine arrête de publier les taux de chômage des jeunes dans un contexte de morosité économique »

« Le Bureau national des statistiques (NBS) a déclaré mardi qu’il ne publierait plus de données sur le chômage par tranche d’âge à partir de ce mois-ci, invoquant la nécessité « d’améliorer et d’optimiser davantage les statistiques des enquêtes sur la population active »… »

https://www.theguardian.com/world/2023/aug/15/china-unemployment-rate-youth-economy


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« Le taux de chômage des jeunes en Chine a doublé au cours des quatre dernières années, une période de volatilité économique induite par les mesures « zéro Covid » imposées par Pékin qui ont rendu les entreprises méfiantes à l’embauche, interrompu l’éducation de nombreux étudiants et rendu difficile l’obtention des stages qui avait souvent débouché sur des offres d’emploi….

Les données sur le chômage des jeunes ne sont pas le premier rapport économique suspendu cette année par les autorités chinoises. Ce printemps, le Bureau national des statistiques a interrompu la publication des lectures mensuelles de la confiance des consommateurs , une série qu’il a lancée il y a 33 ans. »

« La Chine a commencé à publier des chiffres sur le chômage des jeunes en 2018. Cependant, elle ne publie pas actuellement de données sur la situation d’emploi des jeunes dans les zones rurales. »

https://www.bbc.com/news/business-66506132

« Plus tôt ce mois-ci, un professeur de l’Université de Pékin, Zhang Dandan, a écrit un article en ligne dans le magazine financier Caixin, déclarant que si 16 millions de non-étudiants restant à la maison et dépendant de leurs parents étaient inclus, le taux réel de chômage des jeunes pourrait être aussi élevé que 46,5 pour cent. »

https://www.wsws.org/fr/articles/2023/08/03/kdek-a03.html

« C’est beaucoup plus effrayant que je ne le pensais. »

« Qu’y a-t-il derrière les statistiques sur le chômage des jeunes que Pékin vient de décider d’arrêter de publier ? »

Extraits en traduc google

« Depuis la répression violente du mouvement étudiant en 1989, l’État a conclu un accord de base avec les diplômés universitaires, ainsi qu’avec les intellectuels et les jeunes en général : s’ils restaient en dehors de la politique et qu’ils pouvaient entrer à l’université, ils se voir garantir un emploi décent qui leur permettrait de vivre une vie nettement plus confortable matériellement que celle de leurs parents ou de leurs grands-parents…

Quel est le moteur de l’évolution du chômage des jeunes ? Vous avez dit que COVID était en quelque sorte son propre truc, mais que nous voyions des fissures dans le système même avant COVID – il semble donc qu’il y ait des problèmes de plus longue date en jeu ici. J’ai certainement l’impression de lire des articles de presse chaque été depuis 10 ans sur le chômage des diplômés en Chine. Cette année est-elle réellement différente des cinq ou dix dernières années, en termes de chômage ? Est-ce juste une question de diplôme ? Ou y a-t-il un changement qualitatif qui rend cela différent d’avant ?

Le nombre de chômeurs chez les jeunes cette année et l’an dernier est en fait à peu près le même. Si vous revenez en arrière et regardez il y a un an. . . J’oublie le chiffre exact du chômage, mais il était aussi d’environ 20 %.

Je dois d’abord dire que lorsque j’ai vu ce chiffre l’année dernière, j’ai été choqué. Ma mâchoire a chuté. Pendant longtemps, les spécialistes du travail se sont contentés de supposer que les chiffres du chômage en Chine étaient fabriqués. Les taux de chômage remontant à quelques décennies oscillent autour de 4%, avec de minuscules fluctuations. Donc moi et la plupart des gens ont pensé, peu importe, que c’est l’un des nombreux numéros fabriqués en Chine. Et donc quand j’ai vu ce chiffre, je me suis dit, OK, peut-être que la Chine a vraiment eu un marché du travail très, très stable pendant de nombreuses décennies. Je veux dire, je ne sais pas, on ne sait jamais avec ces choses. Mais en tout état de cause, c’était tout à fait la reconnaissance d’un problème systémique, sinon d’un échec systémique.

Ce sont des spéculations, mais je pense que le problème du chômage des jeunes a encore plus retenu l’attention cette année parce que la Chine en a fini avec les fermetures. L’été dernier, la Chine était encore au milieu de tous les blocages, et donc tout le monde savait qu’il y avait des « contraintes artificielles », en particulier de la consommation. Cela a également eu un effet important sur la fabrication. Nous l’avons vu avec les verrouillages COVID dans des endroits comme Foxconn et l’usine Tesla et ailleurs. On avait le sentiment que l’État avait pris des mesures extrêmes, restreignant l’économie et faisant grimper le chômage. Mais nous savions tous qu’à un certain moment, les fermetures allaient prendre fin, l’économie chinoise reprendrait vie, ces problèmes se dissiperaient et nous retournerions aux trois décennies précédentes du boom chinois. (Je n’aurais jamais pensé que ce serait le cas, mais il y avait un peu d’espoir,

Avance rapide jusqu’en 2023. Les confinements se sont terminés de manière chaotique, désastreuse et tragique. Il y a eu une brève poussée d’activité économique, ou «dépenses de vengeance», ainsi qu’une augmentation des exportations et ce qui ressemblait à une certaine stabilisation du marché immobilier. Mais cela s’est très vite essoufflé. Il est devenu clair au printemps qu’il n’y aurait pas de retour aux hypothèses pré-COVID sur la croissance.

L’une des raisons pour lesquelles je pense que les chiffres ont un peu plus frappé en 2023 qu’en 2022 est que nous comprenons maintenant qu’il n’y a pas de solution facile. L’année dernière, la solution facile était de mettre fin aux confinements, comme le reste du monde l’avait fait, et de revenir à la normale. Ce n’est pas vrai cette année, et cela soulève toute une série de questions beaucoup plus difficiles sur ce qu’il faudrait faire pour lutter contre le chômage…

Un point qui est important et qui est souvent omis dans une grande partie de la couverture médiatique : la couverture médiatique est très axée sur les diplômés universitaires. Je comprends pourquoi. En tant que professeur d’université, je pense beaucoup aux diplômés universitaires.

Mais le chiffre qui est toujours cité, le chiffre de 21 % de chômage, concerne tous les 16-24 ans. Dans ce cadre, la proportion de personnes diplômées est en fait assez faible. En Chine, vous avez neuf ans d’enseignement obligatoire. En neuvième année—c’est-à-dire à 14 ans environ—vous passez l’examen d’entrée au lycée, puis vous êtes éliminé. Certaines personnes s’engagent dans la filière académique du secondaire—et la plupart des personnes suivies dans la filière académique du secondaire entrent à l’université de nos jours—mais la plupart des gens n’y arrivent pas. Soit ils arrêtent leurs études après la 9e année, soit ils suivent une formation technique complémentaire.

Donc, si vous regardez les 16 à 24 ans, seuls les 23 et 24 ans pourraient être des diplômés universitaires. Tous les autres membres de ce groupe d’âge sont des personnes qui ont déjà quitté l’école et qui cherchent du travail.

En fait, je n’avais pas reconstitué cela lorsque j’ai vu ces chiffres pour la première fois l’année dernière. Mais quand ça m’a frappé, je me suis dit: « C’est beaucoup plus effrayant que je ne le pensais. » Si vous considérez le chômage des jeunes comme de simples diplômés universitaires, alors vous vous penchez sur le discours – ce qui n’est pas faux, mais ce n’est qu’une vérité partielle – selon lequel les diplômés universitaires ne veulent pas accepter d’emplois dans le secteur manufacturier, ou ils ne veulent pas trouver un emploi comme ouvrier d’usine ou dans un restaurant. Mais, en fait, la majorité de ces gens ne sont pas allés à l’université, et ils n’ont toujours pas d’emploi. C’est la chose qui m’inquiète vraiment. Ce ne sont pas seulement les gens qui refusent des emplois qui, selon eux, ne conviennent pas à une personne ayant fait des études universitaires. Ce sont des gens qui n’obtiennent tout simplement pas d’emplois. »

https://www.chinafile.com/reporting-opinion/notes-chinafile/whats-behind-youth-unemployment-statistics-beijing-just-decided

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« la Chine se prépare au pire scénario dans lequel elle ne pourrait pas acheter de nourriture à l’étranger »


« L’urbanisation croissante et l’essor de l’industrie manufacturière en Chine ont contribué à accroître la dépendance à l’égard des importations de denrées alimentaires au cours des dernières décennies. Les trois quarts environ du soja consommé par la Chine proviennent des États-Unis et du Brésil, selon les données officielles. La Chine a également importé 7 % de son maïs l’année dernière, contre moins de 1 % il y a dix ans. Compte tenu des tensions géopolitiques croissantes, « la Chine se prépare au pire scénario dans lequel elle ne pourrait pas acheter de nourriture à l’étranger », a déclaré Yu Xiaohua, professeur d’économie agricole à l’université de Göttingen. »… »

https://www.ft.com/content/6702e861-24c1-4383-be1c-bb0ba3b09c8a

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« ABOLIR LA FAMILLE »

M.E. O’BRIEN

Date de parution 20/10/2023

Résumé

M. E. O’Brien retrace la longue histoire des luttes menées pour dépasser le cadre de la famille privée. Elle décrit l’évolution de la politique familiale du capitalisme racial dans les villes industrielles d’Europe, les plantations esclavagistes et la frontière coloniale de l’Amérique du Nord, à travers l’essor et le déclin de la famille construite autour de la femme au foyer. De Marx à l’insurrection noire et queer, en passant par les mobilisations de masse récentes, O’Brien décèle les mouvements révolutionnaires à la recherche de meilleures façons d’aimer, de s’occuper des autres et de vivre.

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FRANCE

Ne pas oublier !

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« la misère, qui a voulu améliorer l’ordinaire »

De la région parisienne à Marseille, en passant par Strasbourg et Lyon, défilent dans les tribunaux les personnes interpellées à l’occasion des émeutes…

Dans les box, on n’a pas tant vu les casseurs, ces « premières lignes » violentes et agiles, que les glaneurs, les grappilleurs, ceux qui assurent s’être contentés de passer un bras à travers les vitrines déjà brisées, ou de ramasser ce que les voleurs ont laissé tomber dans leur fuite…

« Quasiment aucune fille parmi les prévenus. Beaucoup de casiers judiciaires vierges. Beaucoup de jeunes majeurs, souvent hébergés par les parents. Des boulangers, un employé de fast-food, un intérimaire dans le BTP, un chauffeur de VTC, un musicien, des chômeurs ; le fils d’un conseiller d’ambassade africaine en rupture familiale, des étrangers en séjour irrégulier. Parfois, un lycéen ou un jeune étudiant bien inséré, mais, la plupart du temps, la misère, qui a voulu améliorer l’ordinaire, voire la grande misère, celle qui désarçonne : à Marseille, Michel a été arrêté à la sortie d’un supermarché du 3e arrondissement, les bras chargés de victuailles : « J’ai pris des pêches et des abricots car j’ai pas mangé de fruits depuis un an. » Toujours à Marseille, un sans-domicile-fixe a été arrêté avec 246 tablettes de chocolat, rue de la République. »

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/04/aux-comparutions-immediates-les-regrets-et-les-denegations-des-emeutiers-a-la-base-j-etais-juste-sorti-chercher-des-bieres_6180430_3224.html

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UK

« faire des choix désespérés entre payer leurs factures ou mettre de la nourriture sur la table »…

« Le coût de certains produits alimentaires de base comme le fromage, le beurre et le pain a grimpé de plus de 30 % au cours des deux dernières années, forçant les ménages les plus pauvres à « faire des choix désespérés entre payer leurs factures ou mettre de la nourriture sur la table »…

Le rythme annuel de croissance des prix des produits alimentaires est tombé à 14,9 % au cours des quatre semaines précédant le 9 juillet, contre 16,5 % un mois plus tôt, selon la dernière analyse du fournisseur de données du secteur de la vente au détail Kantar.

Malgré le ralentissement, lequel ?…

Les produits alimentaires avec les taux d’inflation les plus élevés sont le lait (36,4 %), le fromage (35,2 %), les beurres et pâtes à tartiner (32,2 %), les gâteaux et biscuits (31,2 %) et les produits de boulangerie (30,3 %).

Les prix des légumes sont en hausse de 19,1% depuis mai-juillet 2021, les prix de la viande sont en hausse de 23,6% et les tartes salées et viennoiseries et quiches sont en hausse de 26,2%. Les prix des biscuits ont augmenté de 27 % et les boissons à base de jus et les smoothies ont augmenté de 28,6 %. »

https://www.theguardian.com/business/2023/aug/14/sharp-rise-in-cost-of-food-basics-forces-uk-families-to-make-desperate-choices

« Oui, le taux d’inflation ralentit, mais les prix à la consommation américains sont 17 % plus élevés qu’ils ne l’étaient au début de 2021….


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« Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont baissé depuis le sommet de 50 ans atteint en mars 2022.  Mais il semble maintenant que l’indice mondial des prix des denrées alimentaires soit en train de remonter, augmentant de 1,3 % en juillet par rapport à juin, soit une deuxième hausse en quatre mois.  Il reste 36 % plus élevé qu’il y a trois ans. »

« Les grèves reculent après l’accord salarial entre syndicats et patronat

En juin, 15 159 travailleurs se sont mis en grève, soit un quart de ceux qui l’ont fait au cours du même mois de 2022. Dans les premiers mois de l’année, avant le pacte de mai, le conflit était similaire à celui de 2022, la pire période d’inflation. »

https://elpais.com/economia/2023-08-14/las-huelgas-retroceden-tras-el-acuerdo-salarial-de-sindicatos-y-empresarios.html

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« Nous sommes les oiseaux de la tempête qui est là »  le 12 août 2023

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« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable.» Carbureblog
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« L’économie chinoise glisse dans la déflation alors que la reprise faiblit et que la demande ralentit »

« Les prix à la consommation chinois ont glissé dans la déflation le mois dernier pour la première fois en plus de deux ans, selon les données officielles, alors que le ralentissement des dépenses intérieures a pesé sur la reprise économique post-Covid du pays….

Les données de juillet sont la première lecture négative de l’inflation en Chine depuis le début de 2021, lorsque les prix étaient plus faibles lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé la demande et que les prix du porc ont chuté…

Le coût des voitures a également baissé, après que les baisses de prix de Tesla ont déclenché une guerre des prix , d’autres marques baissant également leurs prix.

Les usines chinoises facturent déjà moins cher leurs produits, car elles réagissent à l’affaiblissement de la demande après la chute des prix des matières premières. L’inflation des prix à la production en Chine, qui suit les prix à la sortie de l’usine, était de -5,4 % en glissement annuel en juin…

Mais la déflation peut nuire à la croissance économique, car les consommateurs retarderont l’achat de produits s’ils pensent qu’ils seront moins chers à l’avenir. Cela conduit les entreprises à réduire leurs investissements à mesure que leurs bénéfices diminuent et peuvent se retrouver avec un gel des embauches ou des licenciements. »

https://www.theguardian.com/world/2023/aug/08/chinese-economy-expected-to-have-slipped-into-deflation-as-recovery-falters

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Le commerce chinois s’effondre

« Les importations et les exportations de la Chine ont chuté beaucoup plus rapidement que prévu en juillet, selon de nouvelles données commerciales publiées aujourd’hui, indiquant une faible activité économique et une demande intérieure atone

Les importations ont chuté de 12,4% en juillet sur un an, ont montré mardi les données douanières, bien pire que la baisse de 5% attendue par les économistes.

Les exportations ont également chuté plus rapidement que prévu, se contractant de 14,5 %, après la chute de 12,4 % en juin.

Les expéditions entrantes ont connu leur plus forte baisse depuis janvier, lorsque les infections au COVID ont fermé des magasins et des usines »

https://www.theguardian.com/business/live/2023/aug/08/china-trade-exports-imports-slump-recovery-falters-ftse-stock-markets-inflation-business-liv

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« Une tempête parfaite se prépare au-dessus de l’ancienne puissance européenne »

« La ceinture de rouille sur le Rhin (ou la périphérisation continue de l’Europe)

Extraits en traduction DeepL

« Les rapports en provenance de la ligne de front ne font qu’empirer. Le chômage a augmenté d’environ 200 000 personnes en juin, en glissement annuel, un mois où les entreprises créent normalement des emplois. Bien que le taux de chômage global reste faible (5,7 %) et que le nombre d’emplois vacants soit élevé (près de 800 000), les autorités allemandes s’attendent à d’autres mauvaises nouvelles.

« Nous commençons à ressentir les conditions économiques difficiles sur le marché du travail », a déclaré Andrea Nahles, directrice de l’Office allemand du travail. « Le chômage augmente et la croissance de l’emploi s’essouffle….


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Une tempête parfaite se prépare au-dessus de l’ancienne puissance européenne, signalant que sa récession actuelle n’est pas seulement « technique », comme le souhaitent les décideurs politiques, mais plutôt le signe avant-coureur d’un renversement fondamental de la situation économique qui menace de faire trembler l’Europe, injectant encore plus de bouleversements dans le paysage politique déjà polarisé du continent. [Pour comprendre les effets à long terme de la désindustrialisation, il suffit de regarder la ceinture de rouille américaine ou les Midlands britanniques, des corridors industriels autrefois florissants qui ont été victimes d’erreurs politiques et de pressions concurrentielles mondiales et qui ne se sont jamais complètement rétablis. Il n’y a qu’avec l’Allemagne que les conséquences se feraient sentir à l’échelle du continent…

les grandes entreprises allemandes peuvent survivre et prospérer avec ou sans l’Allemagne. Au fur et à mesure que les conditions dans la patrie s’aggravent, ils iront tout simplement ailleurs. Pour l’Allemagne, cependant, cela signifierait moins d’emplois bien rémunérés et une baisse des recettes fiscales, sans parler de la menace d’un déclin économique durable et d’une instabilité politique».

https://www.politico.eu/article/rust-belt-on-the-rhine-the-deindustrialization-of-germany/?fbclid=IwAR1Xsmolq3ieT-Yrvzh9IBAzKkyFnSlwTlRh3D1SysvzUqC0LjiD40yoYeQ

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STATES

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Le taux d’inflation américain a peut-être ralenti, passant d’un sommet de 9,7 % par an à 3,2 % maintenant, mais l’augmentation des prix au cours des trois dernières années depuis la fin de la pandémie a été de 17 % – et ça ne va pas baisser. C’est juste que le rythme de nouvelles hausses va baisser.

Les salaires moyens ont augmenté de 14,8 % au cours de ces trois années et l’inflation a été beaucoup plus élevée dans les secteurs clés de dépenses pour les Américains

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CPI Soins médicaux : +4,3 %

CPI Vêtements : +12,8 %

Salaires aux États-Unis : +14,8 %

Abri CPI : +17.0 %

CPI Alimentation à domicile : +20,0 %

CPI Nourriture hors de la maison : +20,5 %

CPI Nouvelles voitures : +21,6 %

CPI Électricité : +23,5 %

Loyers réels : +23,8%

Transport CPI : +26,7 %

CPI gaz Utilitaires : +34,1 %

CPI Essence : +34,1 %

Prix réels de l’immobilier : +39,6%

CPI Voitures d’occasion : +42,1 %

Fuel mazout CPI : +59,2 %

Pour en savoir plus sur l’inflation : https://thenextrecession.wordpress.com/…/food-trade…/

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IRAN

 « Vers une criminalisation des femmes récidivant sans le voile »


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« Une fuite en avant qui ne devrait pas s’arranger. À l’approche du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini en septembre, les différents services de l’appareil d’État iranien semblent se lancer dans une « surenchère » pour étouffer toute contestation, observe Azadeh Kian.  

Un projet de loi présenté fin juillet au Parlement iranien propose d’instaurer des peines encore plus lourdes contre ces femmes qui refusent de se plier à cette injonction. « Si cette loi est votée, elles pourraient perdre leur droits civiques, le droit de travailler, elles seraient privées de tout », déplore la chercheuse. Mais surtout, le texte comprend l’ajout d’un nouveau crime dans la loi iranienne, celui de « promotion du dévoilement », s’inquiètent un certain nombre de juristes. « Cela signifie qu’en cas de récidives, les femmes non voilées seraient considérées comme étant ‘en train de propager des slogans contre le voile’, auquel cas elles risqueraient même d’être condamnées à la peine capitale », alerte Azadeh Kian. »

https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20230804-en-iran-des-soins-psychologiques-impos%C3%A9s-pour-les-femmes-hostiles-au-voile-obligatoire?ref=tw

« Ayez peur du jour où une armée de personnes affamées se soulèvera contre vous. »

L’augmentation progressive des prix du pain et la peur du régime iranien de « l’armée des affamés »

« Moins d’un mois d’actualités contradictoires et de démenti des rumeurs sur l’augmentation du prix du pain, et après l’annonce de « l’augmentation non déclarée du prix du pain » dans la première quinzaine de juillet, le mercredi 2 août, la télévision d’Etat a annoncé l’augmentation du prix du pain dans 13 provinces. Dans le même temps, le sous-gouverneur de Téhéran a tenté d’annoncer qu’il n’y avait aucune nouvelle concernant l’augmentation du prix du pain à Téhéran, pour apaiser la colère des gens qui en avaient marre…

La lente augmentation du pain et le pillage impitoyable du dernier morceau des tables vides des gens n’est pas sans coût. Au moment où la pauvreté est répartie parmi les gens et qu’ils sont privés de gagner un pain, chaque personne affamée a le potentiel d’être une étincelle pour le prochain soulèvement. Ce n’est pas sans raison que de nombreux médias du régime mettent en garde contre la situation explosive actuelle et le danger du soulèvement des affamés. Dans un article intitulé « Ayez peur de la répartition de la pauvreté parmi le peuple », le journal de la République islamique a averti : « Ayez peur du jour où une armée de personnes affamées se soulèvera contre vous. Pensez au moins à votre propre survie et à votre propre gouvernance. » »

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ARGENTINE

« Tout ce qu’ils sont parvenus à produire, c’est de la pauvreté »

« les enfants dénutris de 2001 sont les parents des enfants pauvres d’aujourd’hui »

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« Après la pandémie de Covid-19, l’inflation galopante aggrave la pauvreté, qui touche aujourd’hui plus de la moitié des enfants de moins de 15 ans…

L’inflation galopante – 115,6 % sur un an, au plus haut depuis trente ans en Argentine – enfonce encore davantage dans la pauvreté ces foyers fragilisés. Malgré des mesures de contrôle des prix, le gouvernement de centre gauche a échoué à endiguer ce mal endémique argentin, nourri par des facteurs externes – comme la guerre en Ukraine – et internes, avec une forte émission monétaire, entre autres. Au second semestre 2022, 40 % des Argentins vivaient dans la pauvreté, contre 35,5 % quatre ans plus tôt. Les enfants sont surreprésentés : plus de la moitié des Argentins de moins de 15 ans sont dans cette situation…

Différentes aides d’urgence ont tâché d’amortir les conséquences de la pandémie de Covid-19. Potenciar Trabajo, une allocation destinée aux personnes sans emploi contre quelques heures de travail au sein d’associations, permet à de nombreuses familles de ne pas sombrer…

Il y a plus de vingt ans déjà, la province de Tucuman était devenue le symbole de la crise économique et sociale survenue en 2001. Des enfants dénutris arrivaient mourants à l’hôpital. La pauvreté infantile se répercute sur plusieurs générations. « Les enfants dénutris de 2001 sont les parents des enfants pauvres d’aujourd’hui, il s’agit de la même pauvreté structurelle »…

Malnutrition, vies familiales cabossées, logements insalubres inadaptés aux devoirs : les capacités cognitives et l’apprentissage scolaire sont directement affectés. « Certains commencent à travailler dès l’âge de 8 ans », en lavant des voitures ou en ramassant des déchets recyclables qu’ils revendent, remarque Raquel Grassino, enseignante dans un quartier populaire »

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/08/en-argentine-les-enfants-denutris-de-2001-sont-les-parents-des-enfants-pauvres-d-aujourd-hui_6184816_3210.html

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ITALIE

Va peut-être falloir casser la baraque !!!

« ROME – Une vie entre travail discontinu et bas salaires, une retraite qui atteint plus de 70 ans et des montants légèrement supérieurs à l’allocation sociale : c’est l’avenir des jeunes qui ont désormais moins de 35 ans, dessiné par l’enquête Conseil national de la jeunesse et Eures . Si les estimations de l’OCDE conduisent à un âge de la retraite à 71 ans pour les jeunes entrant dans le monde du travail à 22 ans en 2020, alors qu’il est déjà le plus élevé des pays européens, les estimations du CNG sont encore pires. Et même si vous travaillez jusqu’à près de 74 ans, les pensions moyennes attendues atteindraient environ 1 099 euros nets d’impôt sur le revenu des personnes physiques pour les salariés….


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« En 2021, les travailleurs de moins de 25 ans ont reçu en moyenne 8 824 euros, – explique la présidente du CNG Maria Cristina Pisani – 40% du salaire moyen total, tandis que les travailleurs entre 25 et 34 ans ont reçu en moyenne 17 076 euros, les 78% de salaire moyen. De plus, il existe un écart salarial substantiel entre les femmes et les jeunes actifs, cet écart se creusant avec le temps ».

Les jeunes en CDI sont passés de 70,3 % à 60,1 % en 10 ans, entre 2011 et 2021, tandis que ceux en contrat atypique ou à durée déterminée avoisinent désormais les 40 %.»


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« Nous ne devons pas déranger ceux qui produisent de la richesse dans ce pays ».

LES CHIFFRES RÉELS DU MASSACRE AU TRAVAIL

« Au cours des 7 premiers mois de 2023, on a dénombré 542 décès sur le lieu de travail (hors trajet domicile-travail), contre 451 au cours des 7 premiers mois de 2022. Cette année, au cours des 7 premiers mois, il y a donc eu 91 décès de plus, soit une augmentation de 20,2 % !…

Sur une longue période moyenne de 15 ans, les 7 premiers mois de 2023 (542 morts hors trajet) comparés aux 7 premiers mois de 2008 (358 morts hors trajet), on découvre un chiffre encore plus effrayant : 184 morts de plus, soit une augmentation de 51,4% en 15 ans.

La déclaration de Meloni au début de son mandat semble encore plus sinistre : « Nous ne devons pas déranger ceux qui produisent de la richesse dans ce pays ». À l’épreuve des faits, « ne pas déranger » les contrôles de prévention et de prévention des accidents, les entreprises parmi les « fruits » qu’elles ont récoltés au cours des 7 premiers mois de 2023 sont 91 décès supplémentaires sur le lieu de travail, (plus 20,2 %) par rapport à la même période de l’année dernière. »

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L’Italie, l’un des derniers bastions en Europe à résister au salaire minimum

« Nous n’avons pas besoin d’un revenu minimum en Italie, nous ne sommes pas en Union soviétique où tout le monde avait le même salaire », a tonné Antonio Tajani, chef du parti conservateur Forza Italia, membre de la coalition au pouvoir.

A l’instar de Giorgia Meloni, il propose d’étendre les conventions collectives aux quelque 20% des salariés non couverts par les près de 1.000 accords en vigueur.

Or, de nombreuses conventions restent nettement en dessous des 9 euros brut, comme celles des services de nettoyage (6,52 euros), de la restauration (7,28) ou encore du tourisme (7,48). »

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UK

« la mentalité  de la « maison du travail »  victorien reconditionnée pour l’ère de l’iPhone »

« À une époque où les allocations et les salaires en termes réels baissent à leur rythme le plus rapide depuis des décennies, les moindres signes de plaisir sont considérés comme la preuve que les personnes à faibles revenus ne sont pas vraiment en difficulté. Vous êtes allé chez McDonald’s dernièrement ? Alors votre salaire doit être correct. Vous avez un smartphone pour vos recherches d’emploi ? Le montant de l’allocation universelle est manifestement trop élevé.

Ce discours fait porter à l’individu la responsabilité de son manque de ressources, comme si la raison pour laquelle quelqu’un n’a pas d’argent n’était pas son salaire de misère, mais son abonnement à Netflix. Il crée une demande de conditions toujours plus absurdes pour que les critiques reconnaissent les difficultés ; jusqu’à ce qu’une mère atteinte de sclérose en plaques doive passer ses soirées à regarder un mur vide en mangeant du porridge pour avoir droit à des prestations d’invalidité.

C’est la mentalité victorienne de la « maison du travail » reconditionnée pour l’ère de l’iPhone, dans laquelle les pauvres et les malades sont censés endurer un certain niveau de souffrance en guise de pénitence pour leurs échecs. Dans ce contexte, l’idée que les personnes occupant des emplois au salaire minimum doivent se passer de télévision n’est pas une erreur de l’économie – c’est une punition pour le crime de ne pas être assez productif. Ou, comme l’a récemment déclaré Matthew Parris dans le Times, les personnes qui perçoivent des indemnités de maladie ne pourraient-elles pas tout simplement « tenir bon » et continuer à travailler ? »

https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/aug/08/britain-poor-people-leisure-victorian-workhouse

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« Mario Tronti est décédé. »

En français :

« « La stratégie du refus », série de brochures très inspirée de Mario Tronti diffusées par le collectif Matériaux pour l’Intervention de 1971 à 1972, sur le site archives-autonomies [archive].

http://archivesautonomies.org/spip.php?article198

« Les ouvriers contre l’État – refus du travail », brochure diffusée par le groupe Matériaux pour l’Intervention qui résume le livre Ouvriers et capital de Mario Tronti, sur le site archives-autonomies [archive]

http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique291

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A lire ou relire

« À l’assaut du ciel »

Steve Wright

Histoire critique de l’opéraïsme

nouvelle édition augmentée

Essai traduit de l’anglais par le collectif Senonevero et Julien Guazzini

Préface de Marie Thirion

L’opéraïsme est un courant marxiste radical qui s’est développé dans l’Italie des années 1960 et 1970 comme tentative de confronter la théorie générale du capital avec « l’étude réelle de l’usine réelle ». En rapportant le comporte­ment de lutte actuel de la classe ouvrière à sa structure matérielle actuelle dans le rapport d’exploitation, le but des théoriciens opéraïstes était de cromprendre « les nouvelles formes d’action indépendante de la classe ouvrière ». Le livre fort bien documenté de Steve Wright raconte l’histoire de ce courant, nourri de toutes les luttes de l’époque, et s’efforce d’apprécier son apport dans le contexte des récentes mobilisations « contre le capital global ».

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Dédicace à mon camarade des éditions de l’Asymétrie : Le syndrome du « fenwick »

Sur la grève des dockers de la côte ouest du Canada

« Après une grève courageuse de 13 jours début juillet et le rejet d’un accord de capitulation dicté par le gouvernement à la fin du mois dernier, 74 % des travailleurs qui ont voté ont accepté essentiellement les mêmes conditions lors d’un vote de ratification qui s’est tenu jeudi et vendredi derniers…

Pour mettre rapidement fin à la grève, il a invoqué l’article 105 (2) du Code canadien du travail, donnant à un médiateur 24 heures pour rédiger les termes d’un accord de principe et aux parties 24 heures pour l’accepter.

La direction de l’ILWU s’est pliée à cet ultimatum scandaleux, mais les délégués syndicaux du Longshore Caucus ont ensuite répudié l’accord de principe imposé par le gouvernement, sous la pression massive de la base. »

https://www.wsws.org/fr/articles/2023/08/11/dkku-a11.html

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STATES

« faire grève – si nécessaire – » !!!!!

« Alors que les contrats Big 3 Auto expirent: vitesses de ligne précipitées et heures horribles »

« Le 14 septembre, les contrats syndicaux de 144 000 travailleurs des Big 3 ( les 3 grands constructeurs automobiles – Ford, General Motors et Stellantis (anciennement Chrysler))      expirent. Une grève générale dans l’une des trois entreprises semble probable, surtout après que les membres de l’United Auto Workers ont élu une liste de réformateurs à la tête de leur syndicat. Le nouveau président, Shawn Fain, s’est engagé à mener les véhicules électriques (VE).

Pendant les années de récession de 2008, les dirigeants de l’UAW ont ouvert la porte à des « horaires de travail alternatifs », qui exigent des quarts de travail réguliers de 10 heures et le week-end sans rémunération des heures supplémentaires. Longtemps après le ralentissement, les directeurs d’usine ont de plus en plus forcé les travailleurs à respecter ces horaires de meulage.

« Dans mon usine, nous faisons six journées de 10 heures par semaine depuis juin 2022 », a déclaré Charles Mitchell, ouvrier d’assemblage chez Stellantis Jefferson-North à Detroit.

Avril de cette année était « le premier mois où nous sommes revenus à cinq jours, sans avoir à travailler tous les samedis ». Cela n’a duré qu’un mois avant que les gestionnaires ne reviennent à la semaine obligatoire de six jours. En juillet, ils ont déclaré une situation « critique » qui leur permet d’exiger sept jours de travail par semaine.

Les patrons ont justifié ces horaires effrénés comme nécessaires pour rattraper les retards causés par les pénuries de micropuces de l’ère pandémique et pour profiter de la flambée des prix des voitures….

Malgré l’accélération et l’insécurité, les travailleurs de longue date de l’automobile choisissent généralement de conserver leur emploi au sein des trois grands en raison des avantages liés à l’organisation passée : des salaires relativement élevés, une assurance maladie décente, des pensions solides et des soins de santé pour les retraités.

Mais pour les travailleurs embauchés après la récession de 2008, les pensions et l’assurance maladie des retraités ont été complètement anéanties par les contrats à deux vitesses. Aujourd’hui, comme l’a dit M. Deatherage, « nous avons des membres qui ont 15 ans d’ancienneté et qui n’ont aucune raison de rester ».

En conséquence, le taux de rotation des effectifs a grimpé. À leur tour, les trois grands ont intensifié l’embauche d’intérimaires, qui travaillent souvent pendant plusieurs années tout en ne gagnant que la moitié du salaire des travailleurs à temps plein. »

https://www.labornotes.org/2023/07/big-3-auto-contracts-expire-hurried-line-speeds-and-horrible-hours?fbclid=IwAR2MRrvt3wq0x3KVj6juDLJrdhPekVhGSMU73omA-A24DMH3txria8nFcYo

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FRANCE

بار دیگر، خشم حومه‌ها

http://www.peykarandeesh.org/index.php/2-uncategorised/1496-2023-07-04-18-11-14?fbclid=IwAR06-bDgHxIgP_Yxj_jyWLaavw-x6tmIzzzVvjCWhZ-eU7BUI-1YIUiIvyY

Traduction google, DeepL ne traduit pas le persan

Encore une fois, la fureur des banlieues

C’est la deuxième fois que les banlieues des grandes et petites villes de France sont en émeute. Les historiens rappelleront peut-être un jour dans la description de cette histoire que le premier sursaut des banlieues a commencé en 1979, mais sans aucun doute, la rébellion de 2005 et la rébellion de 2023 seront les moments forts de cette histoire.

 Il y a plus d’un mois, 100 experts des affaires municipales et agents de la sécurité sociale avaient prévenu dans un discours au journal Le Monde que les banlieues étaient sur le point d’exploser, mais le gouvernement Macron, comme à son habitude, a traité cette alarme avec arrogance. Toute son attention est portée sur la bonne danse pour attirer les capitaux étrangers, censés profiter à toutes les couches sociales comme une alchimie de la bénédiction de ses profits. En sapant toutes les réalisations des mouvements sociaux qui ont été obtenus dans les années de « prospérité » capitaliste, en détruisant les contrats sociaux et les approbations liées au chômage et aux droits à la retraite, et avec indifférence aux protestations qu’il a suivies, il essaie faire de la France un paradis de l’investissement, de l’Europe à convertir.

Dans son enthousiasme à réaliser les rêves de la bourgeoisie française, il ne comprend même pas comment la démocratie et tout le tapage des partis et des médiateurs sociaux l’ont vidé de son contenu. Il est resté tellement indifférent aux revendications du mouvement des gilets jaunes, des chômeurs et des retraités, qui ont duré plusieurs années au total, qu’il a même surpris le syndicat patronal. C’est comme s’il ne comprenait pas que cette démocratie, qui par exemple était censée réguler et calmer les conflits de classes et les amener à un compromis quelque part, a perdu sa fonction et reste un moteur qui tourne dans le vide et d’autres classes et classes Il ne les entraîne pas et ne les déplace pas les uns contre les autres dans une confrontation et un conflit qui devraient être ajustés dans la dynamique de la « démocratie ». Cela a été rendu possible par les changements qui ont eu lieu après la reconstruction de 70-80 C’est devenu possible, c’est-à-dire avec le passage de l’époque où la relation directe entre le travail et le capital s’établissait au niveau des usines et des institutions de production d’un pays, et où les parties à la relation réagissaient à chaque changement et développement dans le autre; Une relation réglée par le fonctionnement des syndicats, des partis et des institutions intermédiaires et reflétée dans les lois du pays selon le fonctionnement de la démocratie bourgeoise. Avec la reconstruction du capitalisme en 1980-70 Entre la reproduction de la force de travail et la valorisation du capital, une double et fondamentale discontinuité s’est opérée de telle sorte que le capital ne se soucie plus du pouvoir d’achat et de consommation de ses propres travailleurs (car la réalisation des biens et l’accumulation ne sont pas n’est plus uniquement une fonction de la sphère nationale), ni la reproduction de la force de travail directement dépendante des salaires (car par la vulgarisation du système des crédits et du capital financier, les travailleurs vendent d’avance leur travail futur). Cette nouvelle forme de relation entre le travail et le capital a rendu l’équation positive entre les deux plus large, plus lâche et plus ouverte, de sorte qu’elle inclut l’ensemble du processus de reproduction et de distribution sociale. Tous les mouvements sociaux récents sont des expressions de ce nouvel équilibre des rapports de classe. Le capitalisme n’a plus un besoin urgent d’une classe ouvrière stable et uniforme, et il préfère essayer de ne garder heureux qu’une petite partie des travailleurs qui sont au cœur de sa production, et envoie le reste des travailleurs au chômage, absolu l’instabilité et l’absence de tout droit. Au sein des travailleurs, il s’appuie autant qu’il le peut sur leurs différences objectives et crée une dispersion entre eux et étend leur fragmentation avec les excuses de la race, de la religion, de la nationalité, de l’ethnie, etc. et réduit la valeur de leur force de travail.

Maintenant, en popularisant et en alimentant le racisme public au niveau de la société, le capital s’est créé une armée de réserve racialisée avec peu de droits dans les ghettos, où il faut se livrer à n’importe quel type de crime et de contrebande pour obtenir un morceau de pain. . Le capital emploie cette force de travail pendant un certain temps et la rejette après usage, tant qu’il a définitivement un profit garanti en vue. Ainsi, la reproduction de cette main-d’œuvre relève de la responsabilité de la société. Tout le profit du capital pour lui et ses paradis fiscaux, tout le coût de reproduction des travailleurs est à la charge de la société, c’est-à-dire encore une fois sur les épaules des travailleurs.

Macron est le soi-disant représentant avisé de cette fonction du capital. Dès le lendemain de son arrivée au pouvoir, il a compté sur tout ce que les gouvernements précédents avaient fait pour calmer le mouvement des banlieues et a jeté à la poubelle le programme dit du plan Borello (ancien ministre municipal).

Depuis la troisième nuit des récentes émeutes, la police a mobilisé 45 000 hommes, car tout le monde se demande quoi faire d’autre si la foule augmente ?! Naturellement, l’extrême droite est favorable à l’entrée dans l’armée pour endormir le mouvement, et les partis de droite traditionnels parlent de la responsabilité des familles et proposent les crimes qui sont prévus pour eux dans la loi, soit deux ans de prison. et une amende de 30 000 euros. Les mêmes courants se retirent à nouveau de leurs propositions réactionnaires, coupant l’aide sociale aux parents inattentifs ; Partout on parle de loi martiale, d’interdictions de circulation, etc., pour peut-être calmer d’une manière ou d’une autre cette explosion de jeunes dans les banlieues.

En montrant des images de municipalités, d’écoles, de bus, de propriétés gouvernementales, de voitures incendiées, etc., les journalistes de Sardar-Akhor-Frobardeh se demandent pourquoi ? Pourquoi brûlent-ils leurs biens dans leurs propres quartiers ? C’est une sorte d’auto-immolation ! Et tous sont plongés dans ce malheureux diagnostic et gardent le silence. C’est comme si leur côté était fou.

On peut parler de folie quand il s’agit d’une personne isolée, mais peut-on imaginer que les jeunes des banlieues d’un pays soient soudainement tous devenus fous ?

Oui! C’est une sorte d’auto-immolation, mais pourquoi un mouvement se tourne-t-il vers l’auto-immolation à un certain stade de la lutte des classes, et que signifie cette auto-immolation ?

Rafiq Azizi disait :

« En pratique, toutes les statistiques et données objectives et descriptives existent sous forme d’émotions et deviennent des émotions : de la haine et de la vengeance, au jeu et à la célébration et une belle image imaginaire dans laquelle une personne prend momentanément le contrôle de sa vie ».

Oui, ces jeunes ne lisent pas de livres et d’articles et ne rédigent pas de thèses de doctorat. Ils ne sont pas présents dans les tables rondes médiatiques, mais c’est leur vraie vie qui éclate dans leurs ressentis et finalement dans cette action collective. Au bout d’une chaîne d’exploitation et d’humiliation de leurs pères et mères, grands-pères et grands-mères, ils portent toute la souffrance et la discrimination de deux ou trois générations. Chaque jour dans des centres « d’éducation », « d’éducation » et de « formation », qui sont censés les conduire au noble métier de travailler, de garder, ou de conduire… Contrats de travail hachés et alternance mitraillée de travail et de chômage et d’éducation , etc., de sorte qu’ils vivent dans la pauvreté et le dénuement. Avec cette auto-immolation, ils disent au monde que « nous ne voulions pas de ce monde infernal qui est le vôtre, nous brûlerons tout dans le feu de notre colère.

Le meurtre odieux de Nael n’est plus du tout discuté, et personne ne demande ce qu’il adviendra du policier qui lui a tiré dessus. Tout le monde sait que lui, comme les 13 policiers qui ont tiré sur des jeunes l’an dernier, sortira de prison après une semaine ou deux et reprendra le travail après quelques semaines. Depuis 2017, au milieu des attaques des partisans de l’Etat islamique contre des personnes en France et des assassinats de l’époque, une loi a été adoptée qui permet à la police de tirer sur des voitures en mouvement, depuis lors, le nombre de jeunes tués dans des voitures a fait un bond stupéfiant . Officiellement, la police est autorisée à tirer sur une voiture lorsqu’elle lui ordonne de s’arrêter et le conducteur n’obéit pas immédiatement à l’ordre pour quelque raison que ce soit.

Afin de banaliser et de discréditer ce mouvement, Macron a trouvé la racine de la violence juvénile dans les jeux vidéo. Il semble que cet homme ne comprenne pas que nous vivons tous au milieu de références et de symboles ; Sa personne joue un rôle non seulement devant les caméras de télévision, (le matin il présente ses condoléances à la famille de Nael d’une voix triste et ce soir-là il se rend secrètement au concert d’Elton John avec une dame) mais aussi à l’intérieur de lui-même, il se pare avec les ornements des classes supérieures de la société et des mœurs.L’un d’eux s’imagine pouvoir ajuster son action politique au mieux de ses intérêts. Personne ne voit sa vie comme de la « viande de lokham »… sinon nous nous pendrions à chaque instant de la pauvreté de la vie. Chacun de nous rend son visage attirant et attirant, non pour les autres, mais pour lui-même, et c’est la fonction de l’idéologie, qui n’est pas directement notre rapport à la production et notre position par rapport à elle, mais le rapport de chacun de nous avec les rapports de production et de reproduction. Il s’agit d’une relation médiatisée avec des relations de production dans lesquelles chacun s’adresse à lui-même et devient le « sujet » d’une action. Ce ne sont pas les données objectives et scientifiques ou les statistiques économiques qui amènent les gens dans la rue, mais ce sont les relations actuelles, changeantes et évolutives qui se poussent à l’action dans la forme vécue des gens.

Cela ne fait pas une semaine depuis l’histoire que les narrateurs iraniens de l’histoire – qui ne sont pas peu nombreux à l’étranger – ont levé un bâton d’excommunication, à quoi servent ces feux ? Que faire sans alternative politique ? Que faire jusqu’à ce que ce mouvement se rattache aux mouvements ouvrier, féministe, écologiste, etc. ?

Ils parlent de la fenêtre traditionnelle de leur histoire gravée répétitive qui s’étale devant eux comme une fatalité ; Et puisqu’ils enferment le monde dans les partis et les syndicats, et leurs politiques et médiations, ils ne comprennent pas comment cette énorme vague incendiaire peut exister sans la direction et la direction des partis. Ces amis ne comprennent pas que chaque moment de la lutte des classes est original et définit de nouvelles formes de lutte. Suite aux complexités de la production et de la reproduction capitalistes d’aujourd’hui, les luttes sociales ont pris des formes complexes qui ne sont plus lisibles avec les schémas traditionnels de lutte des classes qui étaient communs avant les années 1970  et la restauration du capitalisme.

Ces jeunes, dont l’âge n’excède pas 12 à 18 ans, n’ont peut-être pas directement affronté le conflit entre le travail et le capital et les relations de travail, ils n’ont pas encore connu l’exploitation et l’humiliation quotidiennes du contremaître et de l’employeur, et ils seront réprimandés s’ils arrivent avec 10 minutes de retard.Et ils ne sont pas réprimandés, mais ils sont liés à ces relations de travail par leurs parents, par les quelques euros que la mère met en poche pour manger, par le père agressif qui lui crie dessus avec un froncement de sourcils quand il rentre à la maison, et toute l’humiliation.Son quotidien est arrosé d’une négativité injuste, de l’embarras qu’il ressent de ne pas avoir une nouvelle robe, une chaussure neuve et appropriée le jour de la réouverture des écoles, du langage éloquent de le professeur qui prononce magnifiquement les mots français, et il n’arrive pas à contrôler son accent (qui n’a rien à voir avec la langue et l’accent de la patrie et l’accent est propre à la banlieue) pour le cacher…

Ses sentiments, sa colère et sa haine, sinon l’expression directe des conditions de production de la société, mais plutôt son rapport à ces conditions. Chaque instant de sa vie est rempli de son rapport aux rapports capitalistes de production et de reproduction. En fait, il se voit comme une racaille de ces relations. Après avoir dévoré sa famille, après l’avoir mâchée et digérée, le capital l’a jeté hors des villes comme une poubelle, dans les ghettos que le gouvernement de Batoumi ne lui renvoie que de temps en temps.

En mettant le feu au monde, il crie que « je suis là et je suis dégoûté par tout ce que vous m’avez préparé ! ».

Le rapport positif entre le travail et le capital prend aujourd’hui cette voie compliquée, c’est un nouvel enjeu dans la lutte des classes qu’il faut prendre au sérieux.

Habib Saï

Pensée et lutte

4 juillet 2023

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« Nous sommes les oiseaux de la tempête qui est là »  le 5 août 2023

« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable.» Carbureblog
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FRANCE

Les enquêtes sur les agissements des forces de l’ordre pendant les émeutes se multiplient


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« Ils ont démontré qu’ils étaient des héros du quotidien et de la République »

« Au moins un mort, deux blessés graves dont un dans le coma depuis trois semaines, des policiers placés en garde à vue et soupçonnés d’avoir passé à tabac un jeune homme de 21 ans. Trois semaines après les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel M., 17 ans, tué par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, la marée de l’actualité reflue, laissant émerger faits graves et accusations de violences policières. »

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/20/les-enquetes-sur-les-agissements-des-forces-de-l-ordre-pendant-les-emeutes-se-multiplient_6182700_3224.html

« Dans notre pays, les policiers servent la bonne application de la loi, l’ordre républicain. »

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/28/marseille-du-jeune-homme-grievement-blesse-aux-propos-de-darmanin-chronologie-de-la-crise-dans-la-police_6183346_4355771.html


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« L’effroyable bilan provisoire des violences policières après la mort de Nahel »

Mehdi, Abdelkarim, Jalil, Virgil, Nathaniel ont tous perdu un œil. Hedi a la tête fracassée. Aimène est dans le coma. Mohamed est mort dans des conditions encore troubles. Un mois après le décès de Nahel, Mediapart dresse un premier bilan provisoire d’une vague impressionnante de violences policières.

Antton Rouget,2 août 2023

Mesurera-t-on un jour l’ampleur de la répression qui s’est abattue contre la jeunesse des quartiers populaires il y a un mois ? Depuis l’explosion de colère en réaction à la mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), pas une semaine ne se passe sans un nouveau récit de violences policières. Un homme de 27 ans qui meurt à Marseille ; un autre, âgé de 25 ans, toujours dans le coma en Meurthe-et-Moselle ; un adolescent de 15 ans éborgné en Essonne, etc.

Au fil des récits et des images de ces jeunes hommes aux visages fracassés commencent à se dessiner, comme une mosaïque, les conséquences de la semaine de révoltes qui s’est étalée du 27 juin au 5 juillet.

À ce jour, le tableau des victimes de violences policières, qui ne fait l’objet d’aucun commentaire officiel, reste forcément parcellaire et incomplet. Comme lors des « gilets jaunes », les cas remontent progressivement à la surface, les uns après les autres, faute d’institutions, d’organisations politiques, de structures syndicales ou d’associations capables de faire rapidement le lien entre toutes les victimes, ou même de les encourager à prendre la parole, à s’organiser en collectif, à s’adjoindre les services d’avocats ou à solliciter des médias.

Il n’en reste pas moins que ce bilan, très provisoire, donne un premier aperçu de la brutalité extraordinaire qui s’est abattue en quelques jours dans plusieurs villes françaises.

Mehdi, 21 ans, éborgné par un tir policier à Saint-Denis, dans la nuit du 28 au 29 juin

Mehdi a perdu l’usage de son œil droit après avoir été touché par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) lors d’affrontements à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans la nuit du 29 juin. « Ce soir-là, mon fils est parti avec un de ses amis à la Plaine Saint-Denis, près d’un parc, rue Jamin. Pas loin, il y avait des affrontements entre les jeunes et les policiers. Tout le monde courait et Mehdi a voulu rentrer, mais il s’est retrouvé seul face aux forces de l’ordre », a témoigné auprès de Mediapart le père de la victime, Rachid, 51 ans. D’après le récit de ce dernier, un policier aurait alors « mis en joue » Mehdi avant de « lui tirer dessus au LBD ».

À la suite de la plainte déposée par l’avocate de la victime, Me Lucie Simon, le parquet de Bobigny a ouvert, jeudi 20 juillet, une enquête préliminaire pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente », avec les circonstances aggravantes qu’elles ont été commises par des personnes dépositaires de l’autorité publique (PDAP) avec arme (en l’occurrence un LBD), un crime passible de quinze ans d’emprisonnement. Les investigations ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Nathaniel, 19 ans, éborgné à Montreuil dans la nuit du 28 au 29 juin

Tout juste bachelier, Nathaniel sortait d’un anniversaire, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), lorsqu’il a été pris dans une charge policière. « On a descendu la rue sans se méfier. On a vu des jeunes qui auraient pu être des émeutiers et plus loin une voiture de police secours arrêtée […] Je suis plutôt quelqu’un qui se laisse intimider alors j’ai dit à mon copain qu’il fallait mieux qu’on rebrousse chemin. Le temps de se retourner, les policiers avaient jeté des lacrymogènes qui formaient comme un mur blanc. On est repartis dans l’autre sens. On a voulu s’abriter dans un renfoncement à l’entrée d’un bâtiment et là, ça a été très vite », a raconté le jeune homme à Radio France et Libération.

Victime de sept fractures au visage, Nathaniel a perdu l’usage de son œil droit. Il ne sait pas quelle arme a été utilisée. Sa mère, ancienne cadre administrative dans la police nationale, l’a encouragé à porter plainte. Son avocat, Me Arié Alimi, a indiqué qu’une enquête préliminaire, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été ouverte.

Aimène, 25 ans, dans le coma à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), le 30 juin

Un mois après, Aimène se trouve toujours dans le coma. D’après les témoignages de ses proches recueillis par Le Monde, ce jeune homme aurait été touché à la tête par un « bean bag », une munition tirée par un policier du Raid, unité mobilisée dans plusieurs villes françaises, dont Mont-Saint-Martin, ville de 10 000 habitant·es en Meurthe-et-Moselle. Dans le quartier où a eu lieu le drame, des habitants ont raconté au Monde avoir été « pris pour cible » par des membres du Raid, alors qu’ils ne participaient pas aux émeutes, décrivant cette nuit comme « terrifiante ». « Des jeunes m’ont dit que ça tirait à tout-va », a aussi témoigné auprès de l’AFP Serge de Carli, le maire de Mont-Saint-Martin (divers gauche).

La procureure de la République au tribunal judiciaire de Val de Briey a dans un premier temps ouvert une enquête en flagrance pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le parquet de Val de Briey s’est ensuite dessaisi, au vu de la « complexité des faits », au profit de celui de Nancy et une information judiciaire a été ouverte. L’avocat de la famille d’Aimène, Me Yassine Bouzrou, vient de demander le dépaysement de l’affaire, en dénonçant le refus des juges d’instruction de lui donner accès au dossier.

Virgil, 24 ans, éborgné à Nanterre dans la nuit du 29 au 30 juin

Ancien militaire, Virgil « ne comprend pas pourquoi on lui a tiré dans l’œil, sans raison aucune ». D’après son récit, révélé par Blast, il marchait dans une rue de Nanterre aux alentours de minuit après avoir participé à la marche blanche en hommage à Nahel, le 29 juin, quand il a été pris à partie par un groupe de policiers, qui lui auraient dit « casse-toi », avant de recevoir quelques instants plus tard un projectile au niveau de l’œil gauche, a-t-il indiqué dans sa plainte. Selon son avocat, Me Arié Alimi, Virgil ne pourra jamais récupérer l’usage de son œil.

Une enquête, confiée à l’IGPN, a été ouverte par le parquet de Nanterre le 7 juillet, jour du dépôt de sa plainte.

Abdelkarim, 22 ans, éborgné à Marseille, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet

À Marseille, Abdelkarim a lui aussi perdu l’usage de son œil gauche alors qu’il passait près d’un groupe de policiers. D’après son récit à Mediapart, il marchait alors « seul » en centre-ville, pour se rendre chez un ami qui habite à 150 mètres. « Les gens qui cassaient des trucs étaient loin. Il n’y avait personne, juste les policiers », a-t-il aussi expliqué en se remémorant les circonstances du drame. « J’ai marché vers eux pour tourner dans la ruelle et rejoindre mon collègue, poursuit-il. Ils m’ont laissé avancer. Ils n’ont rien dit du tout. J’ai vu un policier en train de me viser mais je n’ai pas remarqué qu’il allait me tirer dessus, je n’ai pas caché mon visage. Quand j’ai voulu tourner, ils m’ont tiré dessus. »

D’après le jeune homme, les policiers se trouvaient dans des véhicules du Raid, unité également mobilisée ce soir-là à Marseille. Une enquête préliminaire a été ouverte à la suite de la plainte déposée par son avocat, Me Arié Alimi, pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une mutilation définitive ou une infirmité permanente, par personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme » et « tentative d’homicide volontaire ».

Mohamed, 27 ans,  cousin d’Abdelkarim, tué à Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet

Mohamed, cousin germain d’Abdelkarim, a quant à lui succombé à ses blessures, le lendemain. Alors qu’il s’était arrêté à scooter dans le centre-ville, il est mort d’une crise cardiaque probablement causée par un impact de LBD en pleine poitrine.

À l’hôpital, les médecins qui l’ont examiné ont constaté deux impacts « en cocarde » de 4,5 cm de diamètre, évocateurs d’un « flash-ball » (aujourd’hui remplacé par le LBD) : l’un sur l’intérieur de sa cuisse droite, l’autre sur son thorax, côté gauche. D’après l’autopsie, ce « commotio cordis » (choc sur le cœur) a probablement causé la crise cardiaque qui a emporté ce jeune homme de 27 ans, sans antécédents médicaux.

Le 4 juillet, le parquet de Marseille a ouvert une information judiciaire pour « coups mortels » avec arme, confiée à la police judiciaire et à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Dans un communiqué, il jugeait alors « probable » que le décès ait été causé « par le tir d’un projectile de type “flash-ball” », qui « a entraîné un arrêt cardiaque ». L’hypothèse d’un tir policier n’a pas été validé à ce stade et les investigations sont toujours en cours pour déterminer les circonstances exactes du décès.

Hedi, 22 ans, « laissé pour mort » à Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet

Le soir de la mort de Mohamed, Hedi a été touché par un tir de LBD qui lui a causé un grave traumatisme crânien. Ce jeune homme de 22 ans, dont le témoignage est devenu viral ces derniers jours, a aussi indiqué avoir avoir été « tabassé » par un groupe de policiers de la BAC, avec plus de 60 jours d’arrêt de travail à la clef.

Quatre fonctionnaires de police ont été mis en examen le 21 juillet par un juge d’instruction pour « violences volontaires en réunion, par personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme, ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours ». L’un d’eux a même été placé en détention provisoire, ce qui a provoqué l’ire des syndicats de police, mais aussi du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux.

« Je suis contente qu’ils les aient arrêtés, ça va dans le bon sens », réagissait auprès de Mediapart Leila, la mère de Hedi, après les mises en examen. « J’imagine qu’ils ont dû avoir des éléments grâce aux caméras. On a confiance en la justice. Mais j’ai dit à Hedi et à son ami Lilian de se préparer à être attaqués, à ce que certains aillent chercher la moindre petite broutille. »

La tête baissée, l’air encore perdu, Jalil a décidé de témoigner dans StreetPress, mardi 1er août. Cet adolescent a 16 ans. Il en avait 15 quand il a perdu l’usage de son œil droit, un mois plus tôt.

Malgré le couvre-feu instauré par le maire divers-gauche de la ville, Jalil sort rejoindre un ami aux alentours de 22 h 30, dans la nuit du 1er au 2 juillet. « Je n’avais aucune envie de casser quoi que ce soit, on a juste l’habitude de se retrouver là avec mes potes », témoigne-t-il. Le jeune homme explique ensuite s’être retrouvé dans un groupe d’une dizaine de personnes avec « un plus grand que [lui qui a] allum[é] un mortier et commenc[é] à viser les CRS » présents sur place. Jalil dit s’être retrouvé sur la ligne de tir. Ensuite : « J’ai des flashs, comme si j’avais perdu connaissance et que je me réveillais 20 mètres plus loin en train de courir. Je ne sentais plus rien. »

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Évry le 4 juillet pour « violences volontaires commises par une personne dépositaire de l’autorité publique ».

À la date du 24 juillet, Emmanuel Macron, qui préférait insister sur les « 900 blessés » parmi les forces de l’ordre, livrait au passage les chiffres suivants : « 28 enquêtes lancées par l’IGPN, la police des polices, et l’IGGN, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale ». Dernier bilan disponible à ce jour. »

https://www.mediapart.fr/journal/france/020823/l-effroyable-bilan-provisoire-des-violences-policieres-apres-la-mort-de-nahel?fbclid=IwAR3ZIdr_jPe2basLm1BxIkWT1UnVlnLgH5lL5PjSPfD_ASYJ1z88otYyFsY

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L’oracle a parlé !

« The long, hot summer »

en traduction DeepL

« La hausse des températures et des prix des denrées alimentaires menace de provoquer des troubles violents »


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« Un été long, chaud et inconfortable en perspective

Les manifestations ont une drôle de façon de démarrer lorsque le mercure monte en flèche. L’été 1967 est surtout connu comme « l’été de l’amour ». C’était l’époque où les hippies affluaient sur la côte ouest des États-Unis pour protester contre la guerre, se droguer et faire la paix. Mais c’est aussi l’époque où plus de 150 émeutes raciales ont éclaté partout, d’Atlanta à Boston, sous des températures brutales, ce qui a valu à cette période un autre nom : « The long, hot summer » (le long été chaud).

À mesure que le monde se réchauffe, le lien entre la chaleur et les troubles sociaux devient de plus en plus important et, cet été, particulièrement préoccupant. Chaque bouleversement a ses propres causes, mais certains facteurs rendent les perturbations plus probables partout. La hausse des températures, l’augmentation des prix des denrées alimentaires et la réduction des dépenses publiques – trois des meilleurs indicateurs de troubles – ont porté les estimations du risque de troubles à des niveaux sans précédent au cours des derniers mois.

Ces estimations seront probablement encore plus élevées cet été. Il est peu probable que les températures aient atteint leur maximum. La sortie de la Russie de l’initiative sur les céréales de la mer Noire pour exporter des produits d’Ukraine et l’interdiction récente de l’Inde sur les exportations de riz pourraient faire augmenter le prix des denrées de base. Le Kenya, l’Inde, Israël et l’Afrique du Sud sont déjà en proie à des troubles sociaux. »

https://www.economist.com/finance-and-economics/2023/07/27/soaring-temperatures-and-food-prices-threaten-violent-unrest

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GAZA 

« Où est l’électricité et où est le gaz ? »

la colère gronde face à la crise de l’électricité

Les habitants de la bande de Gaza ont entamé, ces dernières semaines, une manifestation inhabituelle contre le Hamas, à cause de la crise prolongée de l’électricité. La colère monte alors que certains gazaouis n’ont plus les moyens de payer les sommes demandées au vu des compteurs que le Hamas fait installer de force dans les maisons, des compteurs qui renvoient directement à la compagnie d’électricité la consommation exacte des habitants…

Les Gazaouis – qui font face à plus de 45% de chômage – exigent également que le Hamas active un quatrième générateur qui permettra d’augmenter la production d’électricité. Ils pointent enfin du doigt le fait que le gouvernement gagne de l’argent à leurs dépens (ils demandent par kilowatt le triple de la somme payée) et, surtout, notent que les hauts responsables du Hamas ne paient pas l’électricité de leur propre poche…

https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1690726023-gaza-la-colere-gronde-face-a-la-crise-de-l-electricite


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« Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la Bande de Gaza dimanche pour attirer l’attention sur les coupures d’électricité chroniques et les conditions de vie difficiles, dans une rare manifestation publique de mécontentement à l’égard du groupe terroriste palestinien du Hamas qui gouverne l’enclave depuis 2006.

Des centaines de personnes ont participé à des marches dans la ville de Gaza, dans la ville méridionale de Khan Younis et dans d’autres lieux, en scandant « honte » et, à un endroit, en brûlant des drapeaux du Hamas.

Les manifestations sont organisées par un mouvement populaire en ligne appelé « Alvirus Alsakher » – ou « le virus de la dérision ».

La foule a également critiqué le Hamas pour avoir déduit une taxe d’environ 15 dollars des allocations mensuelles de 100 dollars versées aux familles les plus pauvres de Gaza par le riche État du Golfe, le Qatar.

La police du Hamas a fini par intervenir et disperser les rassemblements, détruisant les téléphones portables des personnes qui filmaient à Khan Younis et arrêtant plusieurs d’entre elles, selon des témoins. »

https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1690735999-gaza-rare-rassemblement-contre-le-hamas-pour-protester-contre-les-problemes-d-electricite

vidéo : https://twitter.com/i/status/1685662282175373312

« Affrontements entre des jeunes Palestiniens et les forces de sécurité du Hamas après l’arrestation de plusieurs jeunes de la région de Barbakh. Cela fait suite à des appels à descendre dans la rue et à protester contre la situation difficile à Gaza pour exiger de meilleures conditions de vie de la part des autorités. »

Vidéo : https://twitter.com/i/status/1685690309580115968

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CHINE

« Sur la population excédentaire de la Chine et l’économie informelle croissante (@adam_tooze) :

« L’offre de main-d’œuvre dans le secteur des services de l’économie informelle est alimentée par le flux de main-d’œuvre en provenance de l’industrie manufacturière et de la construction (deux secteurs qui ont connu des baisses d’emploi). »

La Chine va assouplir les règles de migration interne pour relancer l’économie

« Le ministère de la sécurité publique (MPS) a annoncé son intention d’abaisser la barre pour l’obtention d’un hukou urbain , ou enregistrement des ménages. Pékin souhaite que les gouvernements locaux annulent les restrictions relatives au hukou dans les villes de moins de 3 millions d’habitants et assouplissent les restrictions pour les villes de 3 à 5 millions d’habitants…

Ces mesures visent à encourager les migrants ruraux à s’installer durablement dans les villes et à contribuer davantage à l’économie urbaine. Environ 292 millions de personnes – un tiers de la population active totale – sont des migrants ruraux travaillant dans les villes chinoises en expansion. Mais sans accès à l’éducation publique, aux soins de santé ou à d’autres avantages sociaux, beaucoup laissent leur famille derrière eux et finissent par retourner eux-mêmes dans les villages. Sans hukou urbain, les migrants ruraux doivent payer plus pour les services sociaux et sont souvent empêchés d’acheter une propriété en ville…

Mais George Magnus, chercheur associé au China Center de l’Université d’Oxford et auteur de Red Flags: Why Xi’s China is in Jeopardy, a déclaré que la lenteur de la croissance économique de la Chine était davantage causée par le vieillissement de sa population et son faible taux de fécondité. Il a déclaré: « Dans la mesure où il existe une réserve de travailleurs dans les zones rurales qui peuvent aller travailler dans les zones urbaines, l’assouplissement des conditions d’enregistrement peut être utile à la marge… mais je ne pense pas qu’il puisse vraiment atténuer les problèmes d’offre de main-d’œuvre ».

« Ce groupe de connards est vraiment éloigné des masses depuis bien trop longtemps. »

« Dans un contexte de chômage record chez les jeunes, le gouvernement veut que les jeunes « aillent vers les terres agricoles » – mais la perspective est peu attrayante pour beaucoup…

Les inconvénients incluent de longues heures, un faible salaire, une vie sociale limitée et une infrastructure médiocre dans des endroits éloignés (l’eau courante n’est pas garantie)…

En juin, 21,3 % des 16-24 ans des zones urbaines étaient sans emploi, selon les statistiques officielles, et certains économistes estiment que le nombre réel pourrait être bien plus élevé…

Alors que les diplômés plaisantent maintenant en ligne sur le fait que leurs diplômes ne valent rien , le gouvernement essaie de faire passer le message que la génération Z chinoise est trop pointilleuse. En mars, la Ligue de la jeunesse communiste a exhorté les jeunes à « retrousser leurs manches et aller à la campagne ». Xi Jinping, le président chinois, a appelé les jeunes à « manger de l’amertume » – une expression chinoise pour endurer les épreuves – pour « créer une Chine meilleure ».

Pour les personnes âgées, de telles exhortations rappellent la Révolution culturelle, lorsque les jeunes des villes étaient envoyés dans les villages pour travailler aux côtés des agriculteurs….


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Le plus gros problème est que de nombreux jeunes qui ont choisi de poursuivre leurs études plus longtemps alors que l’économie était en fait à l’arrêt pendant les années zéro Covid sont désormais surqualifiés pour les emplois disponibles.

Cette inadéquation a conduit certains à choisir de ne pas participer, à vivre avec leurs parents et à effectuer des tâches ménagères, parfois en échange d’un petit salaire.»

https://www.theguardian.com/world/2023/jul/29/chinas-graduates-unconvinced-by-calls-to-toil-in-countryside


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« Bai lan » (tout peut bien s’effondrer)

« Dans un commentaire publié dans le Financial Times plus tôt ce mois-ci, George Magnus, un chercheur bien connu sur la Chine au China Center de l’Université d’Oxford, a déclaré que le terme « s’allonger à plat », exprimant la désillusion, avait pris racine parmi la jeunesse chinoise et un nouveau terme « Bai lan » (tout peut bien s’effondrer), véhiculant le pessimisme, gagnait également en popularité.

Citant des recherches menées par Scott Rozelle, professeur à l’Université de Stanford, Magnus a souligné « un changement marquant dans la structure professionnelle des emplois ». Il y a quinze ans, le rapport entre les emplois du secteur informel et celui du secteur formel était de 40 à 60, mais cela s’est maintenant inversé…

Le chômage a été un choc et est un phénomène relativement récent.

« Il y a dix ans, la majorité des jeunes chômeurs des villes n’avaient pas de diplôme universitaire. En revanche, en 2021, plus de 70 pour cent des citadins chômeurs chinois âgés de 16 à 24 ans étaient titulaires d’un diplôme d’un établissement d’enseignement supérieur, et plus de 42 pour cent avaient obtenu une licence ou une maîtrise.»

L’analyse de Tooze s’est projetée au-delà de la préoccupation de la plupart des reportages sur les diplômés universitaires, affirmant que cela obscurcissait une « tendance plus profonde et à bien des égards plus inquiétante à l’œuvre sur le marché du travail chinois ».

« Deux tiers des jeunes qui entrent sur le marché du travail en Chine en ce moment avant l’âge de 24 ans ne sont pas diplômés de l’université, mais ont un diplôme d’études secondaires ou moins. Cela reflète le fait que 40 pour cent des jeunes Chinois ne parviennent pas à accéder à l’enseignement supérieur. En effet, une importante minorité termine à peine ses études lycéennes et constitue la majorité des personnes qui entrent «tôt » sur le marché du travail.» …

Les jeunes travailleurs au bas de la pyramide sociale sont concentrés dans les secteurs « flexibles » ou informels à forte intensité de travail manuel. Ce n’est pas dans la construction, autrefois considérée comme l’employeur « classique » de la main-d’œuvre migrante venant de la campagne vers la ville, puisque les deux tiers des emplois se trouvent dans le secteur de services à forte intensité de travail manuel.

Selon les données officielles, le nombre de soi-disant « employés flexibles » a atteint 200 millions, soit 27 pour cent de la population active. D’autres estimations évaluent le nombre à 250 millions.

« Plutôt que de diminuer à mesure que la Chine s’enrichit », a écrit Tooze , « la part de l’emploi dans le secteur informel augmente en fait ». »

https://www.wsws.org/fr/articles/2023/08/03/kdek-a03.html

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UK

«Le monde se divise en deux catégories, ceux qui tiennent un pistolet chargé et ceux qui creusent.» Pour l’instant en Grande Bretagne, on creuse… »

Manque de confiance des enseignants dans la capacité du syndicat ou dans ses propres forces ?

« fin des grèves après un accord salarial inférieur à l’inflation dans l’éducation »

« Lundi, le National Education Union (NEU), le plus grand syndicat d’écoles avec environ 300 000 membres enseignants, a annoncé la fin de son conflit de sept mois après que les membres en Angleterre ont voté pour accepter une offre salariale de 6,5%…

Lors du scrutin, 86 % des enseignants membres du NEU ont soutenu l’offre salariale, avec un taux de participation de 60 %. L’accord a également été soutenu par 85 % du personnel de soutien, avec un taux de participation de 40 %.

De nombreux travailleurs ont accepté l’accord à contrecœur, sachant qu’il s’agissait d’une trahison. Les membres du NEU ont déjà mené huit jours d’action syndicale depuis le début de l’année et leur détermination à se battre a été clairement démontrée par le résultat d’un autre scrutin, également annoncé lundi. Lors de ce scrutin, 153 340 enseignants membres (95,35 %) ont voté oui pour « participer à une action de grève dans le cadre de ce conflit ».

Toutefois, le manque de confiance des enseignants dans la capacité du NEU à mener une lutte fructueuse a été clairement mis en évidence par le fait que, sur les 303 331 enseignants membres éligibles, seule une faible majorité (53 %) a voté en faveur de la grève.

Les résultats du scrutin ont le même caractère que le vote de défiance de facto des travailleurs postaux à l’égard de la bureaucratie du Communication Workers Union (CWU), le mois dernier, après que le syndicat ait bloqué toute action de grève pendant des mois. Lors de ce vote, 75 % des postiers avaient voté oui et 24 % non, avec un taux de participation de 67,1 %, ce qui avait permis d’adopter un accord de capitulation historique. »

https://www.wsws.org/en/articles/2023/08/01/dkfd-a01.html


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« Les plus de 50 ans pourraient livrer des plats à emporter, déclare le secrétaire au travail et aux pensions »

« Mel Stride fait l’éloge du travail flexible dans des entreprises telles que Deliveroo dans un contexte d’augmentation de l’inactivité économique après Covid     ;;

Depuis la pandémie, il y a eu une forte augmentation du nombre de personnes économiquement inactives, celles qui ne travaillent pas et ne cherchent pas de travail. Selon l’Office for National Statistics, environ 8,6 millions de personnes au Royaume-Uni, soit l’équivalent d’un adulte actif sur cinq, sont considérées comme économiquement inactives. Plus de 3,4 millions d’entre eux ont plus de 50 ans mais n’ont pas atteint l’âge de la retraite. »

https://www.theguardian.com/society/2023/aug/03/over-50s-could-deliver-takeaways-says-work-and-pensions-secretary-mel-stride

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« En regardant le Royaume-Uni, on a l’impression que presque tout le monde est comme nous, à la limite de l’ébullition. Et lorsqu’une casserole est laissée dans cet état, elle finit par déborder ».

 « Pour eux, nous sommes comme des robots. Les choses qui font de nous des êtres humains viennent de vous : l’histoire d’une grève chez Amazon

« Au cours de la dernière décennie, les travailleurs précaires que le mouvement ouvrier avait autrefois du mal à atteindre ont remporté des victoires notables, comme la tentative des chauffeurs Uber d’être reclassés en tant qu’employés plutôt qu’indépendants. Bon nombre de ces batailles ont été menées par des syndicats radicaux tels que l’ Independent Workers’ Union of Great Britain (IWGB) ou United Voices of the World (UVW) , qui tendent à représenter les travailleurs les moins bien rémunérés, souvent migrants, et soutiennent que les conflits du travail sont mieux dirigés par les travailleurs eux-mêmes (UVW représente un groupe de nettoyeurs externalisésdans un entrepôt Amazon à Dartford). La relation entre ces mouvements plus petits et les syndicats hérités plus grands tels que le GMB a parfois été houleuse ; après que le GMB a signé un accord avec Deliveroo l’année dernière, par exemple, accordant à ses coursiers des droits de négociation collective mais aucune garantie de gagner le salaire minimum sur toute la journée de travail, IWGB a rejeté l’accord comme une « approbation des pratiques d’exploitation «  . »

https://www.theguardian.com/technology/2023/jul/29/to-them-we-are-like-robots-inside-story-of-a-strike-at-amazon

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STATES

Les chiffres de l’emploi ne reflètent pas les événements récents, tels que la faillite de Yellow Freight, qui a mis 30 000 personnes au chômage du jour au lendemain.

Le nombre d’heures travaillées en juillet était également en baisse, un autre signe d’un ralentissement de l’économie.

« L’économie américaine crée 187 000 emplois en juillet, signe que le marché du travail se refroidit »

« Le chômage des Noirs avait augmenté au cours des deux derniers mois, souvent un signe de problèmes à venir. Le taux a chuté en juillet de 6% à 5,8% – toujours bien supérieur au taux de chômage de 3,1% pour les Américains blancs…

Angela Hanks, chef des programmes chez Demos et ancienne secrétaire adjointe par intérim du ministère du Travail, a déclaré que les chiffres montraient que le marché du travail restait « résilient dans l’ensemble »…

Mais elle a dit que le taux de chômage des Noirs était toujours troublant. «Il reste près du double du taux de chômage des Blancs, et au-dessus des creux historiques qu’il a atteints plus tôt cette année.»

https://www.theguardian.com/business/2023/aug/04/us-economy-july-jobs-labor-market

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« Certains Teamsters de base prévoient de voter « Non » sur l’accord de principe avec UPS »

extraits

« Bien que de nombreux gains importants aient été réalisés dans le cadre de l’accord, certaines demandes clés restent non satisfaites, notamment le salaire de départ pour les travailleurs à temps partiel.

Ce mardi, UPS et Teamsters ont annoncé qu’ils étaient parvenus à un accord de principe pour un nouveau contrat pour les travailleurs d’UPS dans tout le pays, une semaine avant que plus de 340 000 travailleurs ne se mettent en grève à travers le pays dans ce qui serait la plus grande grève de ce type dans l’histoire des États-Unis. . Maintenant, cette grève est suspendue pendant que les travailleurs lisent, débattent et votent sur l’accord de principe.

Après des années de stagnation des salaires et de conditions de travail déplorables, les travailleurs d’UPS se sont organisés 24 heures sur 24 pour défendre leurs revendications, notamment des salaires de départ beaucoup plus élevés pour les travailleurs à temps partiel et la fin du système à deux vitesses. Nombre de ces revendications reflètent des conditions qui ne se limitent pas à UPS ; les gagner aurait des implications pour les luttes d’autres travailleurs de ce secteur qui sont confrontés à des conditions similaires de précarité, de bas salaires, de conditions dangereuses et de contrats faibles (si tant est qu’ils aient des contrats)…

Du côté positif, le système détesté de conducteurs à deux niveaux prendra fin. Ce système, imposé aux travailleurs d’UPS par le dernier contrat, a créé un système où il n’y avait pas de salaire égal pour un travail égal entre les chauffeurs. Dans le même temps, il existe encore des limites à l’organisation du travail des chauffeurs ; de nombreux chauffeurs s’attendaient à ce que la progression de quatre ans vers le taux de rémunération le plus élevé du niveau 1 soit réduite à seulement deux ans, mais rien n’est prévu pour l’instant.

Une autre victoire est qu’il n’y aura pas d’heures supplémentaires forcées le jour de congé prévu d’un travailleur…

Le contrat proposé apporte certainement des modifications importantes aux salaires, des salaires qui se sont dégradés avec des années d’inflation. Lorsqu’ils ont publié les points saillants de l’accord de transfert, celui-ci était formulé de manière à faire croire aux travailleurs à temps plein et à temps partiel que nous allions obtenir une augmentation de 10,25 $ pendant la durée du contrat ; mais maintenant que nous avons vu le libellé réel du contrat proposé, il est clair que nous obtiendrons 7,50 $ au cours des cinq prochaines années, ce qui inclut la hausse automatique de 2,75 $ en 2023. C’est encore bien en deçà de l’inflation. De plus, on ne sait toujours pas quels changements sont apportés aux pensions selon les classifications et les différents suppléments à travers le pays…

Dans le même temps, ce contrat comporte de nombreuses lacunes importantes, en particulier celles concernant les travailleurs à temps partiel…

Bon nombre des demandes des travailleurs à temps partiel n’ont pas encore été satisfaites; nous ne devrions pas être laissés pour compte avec ce contrat…

Le contrat complet vient d’être publié. Il y aura des réunions pour en discuter et le vote commencera le 3 août et durera jusqu’au 22 août. S’il est rejeté, les négociations devront reprendre et la possibilité de grève sera à nouveau sur la table…

Jusqu’à présent, les opinions des travailleurs couvrent tout l’éventail : certains travailleurs sont satisfaits de l’AT, tandis que d’autres ont des sentiments mitigés et ne sont pas encore totalement décidés ; un secteur important en est mécontent et envisage de faire pression pour un non. Mais il y a un sentiment général que nous aurions pu nous battre pour plus. Nous étions prêts à frapper. » »

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