CATALOGNE
Le gouvernement catalan destitué
De nouvelles élections le 21 décembre
La police régionale placée sous contrôle
Les médias restent libres
La mise sous tutelle des médias publics catalans que réclamait le gouvernement conservateur espagnol n’a en revanche pas été autorisée par le Sénat
« les trois piliers basiques d’un Etat. »
TV3 doit représenter « la majorité sociale de ce pays »
Les critiques versées contre la chaîne ont une raison claire :« Il y a une clameur contre les Mossos d’Esquadra [la police régionale], les écoles et la télévision publique, tout simplement parce que ce sont les trois piliers basiques d’un Etat. »
TV3, télévision régionale qui compte deux mille salariés et un budget annuel de près de 300 millions d’euros, est la chaîne la plus regardée en Catalogne, avec 11 % de part d’audience, et jusqu’à 25 % pour les journaux télévisés. Les informations y sont souvent traitées sous l’angle du gouvernement catalan
La classe moyenne de la Catalogne a émergé comme l’arrière – plan du sentiment séparatiste, alimenté par des accusations que le reste de l’ Espagne suce – et gaspille – les recettes fiscales d’une région qui est fière de ses banques et prouesses industrielles.
« Beaucoup de la classe moyenne Catalane voient l’indépendance de la région en tant que solution aux années d’injustice économique qui devaient payer pour les parties les plus faibles de l’ Espagne », en particulier au cours de la crise économique profonde en Espagne, dit Narciso Michavila, sociologue et président de la société Consultants GAD3 basés à Madrid.
Selon un sondage réalisé en juillet par la société de recherche régionale de Catalogne, près de la moitié des personnes identifiées comme appartenant à la classe moyenne ou supérieure veulent que la Catalogne devienne un État indépendant. En revanche, seulement 28% de la classe ouvrière soutient la sécession.