« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable. » Carbureblog
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« Conflit et chaos mondiaux »
« La sécurité et la stabilité mondiales pourraient s’effondrer, les crises migratoires et les pénuries alimentaires entraînant conflits et chaos, si les pays ne parviennent pas à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, a averti le plus haut responsable climatique de l’ONU avant le sommet sur le climat Cop26 …
« Nous parlons vraiment de préserver la stabilité des pays, de préserver les institutions que nous avons construites au cours de tant d’années, de préserver les meilleurs objectifs que nos pays se sont fixés ensemble. Le scénario catastrophique indiquerait que nous aurions des flux massifs de personnes déplacées. »
L’impact serait en cascade, a-t-elle déclaré, ajoutant : « Cela signifierait moins de nourriture, donc probablement une crise de la sécurité alimentaire. Cela laisserait beaucoup plus de personnes vulnérables à des situations terribles, à des groupes terroristes et à des groupes violents. Cela signifierait beaucoup de sources d’instabilité. »
« Cela ne parle pas seulement du côté environnemental. Il s’agit également de l’ensemble du système que nous avons construit. Nous savons ce que les crises migratoires ont provoqué dans le passé. Si nous voyions cela en nombre encore plus élevé – non seulement la migration internationale, mais aussi la migration interne – [cela provoquerait] de très graves problèmes. »
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CHINE mais pas que…
« Evergrande devrait être considéré comme une menace mondiale possible plutôt que comme un simple « problème de la Chine »
« Un tiers des promoteurs immobiliers chinois auront du mal à rembourser leurs dettes au cours des 12 prochains mois, selon un nouveau rapport, alors que le secteur s’attend à des vents contraires de plus en plus sérieux dus à la baisse des ventes, à un accès restreint au crédit et à un ralentissement plus général….
La contagion financière qui balaie le secteur représente un risque sérieux pour la Chine – et l’économie mondiale – alors que son modèle de croissance axé sur l’investissement et la construction commence à craquer sous la pression de dettes ahurissantes…
Bien qu’Evergrande soit devenu le symbole de la structure lourdement endettée avec des dettes de 300 milliards de dollars dans le pays et à l’étranger, le secteur immobilier chinois dans son ensemble doit environ 5 000 milliards de dollars, selon les analystes de Nomura. Cela représente un tiers du PIB total du pays et à peu près l’équivalent de la production totale de l’économie japonaise, la troisième au monde… »
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« la revendication commune des trois plus importantes grèves en cours sur le territoire : le refus du « two-tier pay system », ou système de rémunération à deux rangs. »
« Striketober : comprendre le retour des grèves aux Etats-Unis »
Les États-Unis vivent actuellement un mouvement de grève national inédit appelé « Striketober » (contraction de « strike », qui signifie grève, et « october » : octobre). Quelles en sont les causes ? Quelles sont les revendications des grévistes ? Assiste-t-on au retour en grâce des syndicats ? Rapports de Force a épluché pour vous la presse américaine et répond à vos interrogations…
Entre la vague de grèves, en majorité sauvages, du début de la crise sanitaire et les actions syndicales d’envergure d’octobre 2021, la grève a été saisie comme outil de lutte par le mouvement Black Lives Matter, et le patronat s’est inquiété de la Great Resignation, ou Big Quit, cette vague de démissions sans précédent qui voit en moyenne 4 millions d’Américains quitter leur emploi chaque mois, depuis avril. La crise sanitaire a donc été un accélérateur de la conflictualité sociale aux États-Unis. Et si le taux d’approbation des syndicats dans la population est cette année au plus haut (68%) depuis 1965, c’est l’aboutissement d’une tendance amorcée dès 2016, selon l’institut Gallup, qui en mesure l’évolution depuis les années 30…
C’est bien là une nouveauté intéressante de cette rentrée sociale sauce américaine : la revendication commune des trois plus importantes grèves en cours sur le territoire : le refus du « two-tier pay system », ou système de rémunération à deux rangs. Selon ce système, les salariés sont divisés en deux « rangs » ne bénéficiant, à travail égal, ni de la même rémunération, ni des mêmes conditions de travail, ni, souvent, d’un même accès aux systèmes d’assurance maladie et retraite de l’entreprise.
Cette séparation se fait selon une clause d’antériorité, souvent appelée « clause du grand-père » : seuls les salariés les plus anciens au moment de la signature de l’accord se voient attribuer le rang le plus avantageux, les nouvelles embauches se faisant au rang 1, en des termes bien moins favorables. Cette stratégie managériale, utilisée dans le pays depuis des décennies, permet de réduire les coûts et de diviser les salariés d’une même entreprise, et les syndicats qui signent de tels accords sont souvent accusés de sacrifier les intérêts de leurs collègues les plus précaires au profit des privilèges de leurs membres.
Des 1400 ouvriers de Kelloggs aux 10 000 de John Deere, en passant par les 24 000 soignants de Kaiser Permanente, ce sont pourtant ces travailleurs syndiqués, majoritairement expérimentés et protégés, qui ont lancé la lutte contre ce système, à l’occasion du renouvellement de leur accord d’entreprise, se mobilisant pour défendre leurs collègues précarisés. Et qui, face à l’échec des négociations, ont voté la grève… »
Cet article est contradictoire avec celui de la semaine dernière qui affirmait :
« Ce à quoi nous assistons, c’est la « Grande Grève de 2021 » et elle est principalement le fait de millions de travailleurs non syndiqués à bas salaires ! »
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revue STOFF : « Substance du capital et lutte des classes (première partie) »
« En supposant ici que la théorie de la valeur et l’analyse des crises qui en découle puisse être vraie, il s’agit de questionner plutôt les conséquences politiques qui en sont déduites. Un point nous intéresse particulièrement : la question de l’émancipation. Qui nous libérera du capitalisme, et comment ? Le primat accordé à la théorie, comme guide du nouveau sujet de la lutte, est la conséquence de l’abandon de l’idée d’une société de classe. Si nous rejoignons la Critique de la valeur sur le déclin de l’identité ouvrière comme sujet d’une lutte par et pour le travail, celle-ci ne signifie pas pour autant la fin de la lutte des classes. Une lutte qui, malheureusement, ne rejoint pas toujours les intérêts de classe du théoricien…
« Pourquoi la théorie existe, alors, et pourquoi persister à en faire ? « Parce que tout dérisoire que cela puisse être, il y a des individus qui ne peuvent pas s’empêcher de réfléchir aux conditions du dépassement du mode de production capitaliste[19]. » Ces individus isolés et peu nombreux n’ont aucune importance du point de vue d’une lutte qui aboutirait à la sortie du réalisme capitaliste. Leur vocation ne saurait être, en aucun cas, de se constituer en noyau directeur de la révolution mondiale. Il faut en prendre son parti. Ou alors il faut fonder un parti. »
https://www.stoff.fr/au-fil/substance-capital-lutte-classes
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LE RÉGIME ALGÉRIEN MENACE L’AFP D’INTERDICTION D’EXERCER EN RAISON D’UN REPORTAGE SUR LES « HARRAGA »
« le salaire est tellement bas » qu’une « journée de travail ne te garantit même pas un repas le soir »…
ALGÉRIE À L’ESPAGNE, LES « HARRAGA » PRÊTS À MOURIR EN MER POUR NE PAS RESTER AU PAYS
« « harraga » (littéralement « les brûleurs »), surnom des migrants qui mettent souvent le feu à leurs documents d’identité pour éviter d’être identifiés et renvoyés en Algérie, et qui « brûlent » la frontière, c’est-à-dire la franchissent clandestinement, et dangereusement…
Un document interne des autorités espagnoles consulté par l’AFP indique que 9.664 Algériens sont entrés clandestinement en Espagne depuis le début de l’année, soit 20% de plus qu’il y a un an…
Phénomène nouveau: femmes et enfants sont de plus en plus nombreux à risquer leur vie pour traverser.
…en Algérie, « le salaire est tellement bas » qu’une « journée de travail ne te garantit même pas un repas le soir »…
S’ils parviennent à échapper à la police espagnole, les migrants algériens ont encore une longue route semée de dangers jusqu’en France. Début octobre, trois d’entre eux sont morts percutés par un train près de Saint-Jean-de-Luz (sud-ouest) alors qu’ils s’étaient allongés sur les rails pour se reposer et échapper aux contrôles.
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« Au Royaume-Uni, une hausse du salaire minimum annoncée pour 2022 et…
une augmentation des prélèvements sociaux de 1,25 % à partir d’avril 2022
le Trésor a annoncé, lundi 25 octobre, que le budget comprendrait une hausse du salaire minimum horaire qui va passer, à partir du 1er avril 2022, de 8,91 livres par heure à 9,50 livres (11,26 euros) pour les salariés âgés de plus de 23 ans. Cette augmentation signifie qu’un travailleur à temps plein recevra 1 074 livres (1 273 euros) de plus par an avant impôts. Pour les salariés âgés de 21 à 22 ans, il passera de 8,36 livres à 9,18 livres (10,88 euros) de l’heure. Pour les apprentis, il passera de 4,30 livres à 4,81 livres (5,70 euros) de l’heure. »
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Les jours d’après…
Emploi : reprise de l’économie… et de la précarité
« 63 % des 6,62 millions de nouvelles embauches le sont en contrat à durée déterminée de moins d’un mois. Ainsi, pour celles et ceux qui ne retrouveront pas immédiatement un travail après leur contrat court, les nouvelles règles de l’assurance chômage s’appliqueront durement. »
Un lit sur cinq fermé à l’hôpital faute de soignants, selon une étude
« une enquête menée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, conclut qu’un lit sur cinq environ serait fermé aujourd’hui dans les CHU et CHR de l’Hexagone. Une situation due au manque de soignants dont pâtissent les établissements. «L’absentéisme augmente […]. On constate une hausse de près d’un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l’automne 2019. […] Les démissions augmentent plus significativement entre 2020 et 2021 qu’entre 2019 et 2020» »
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« En Corée du Sud, Squid Game devient peu à peu un symbole des dérives de la société.
Ce mercredi 20 octobre, des milliers de manifestants sont ainsi descendus dans les rues de Séoul et ils étaient nombreux à être vêtus du fameux costume de la série phénomène de Netflix : une combinaison rouge assortie à un masque noir. »
En quelques chiffres : près de 1000 livreurs en grève, des dizaines d’écoles bloquées par manque de travailleurs dans les cantines, plus de 27 000 manifestants à Séoul, pour un total de 550 000 grévistes dans le pays.
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