« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable.» Carbureblog
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IRAN
L’oracle a parlé !!
« Ce n’est pas parce que l’Iran ne fait plus la une des médias pour ses exécutions arbitraires que tout est rentré dans l’ordre au pays des mollahs. Non, bien au contraire, les Iraniens souffrent de plus en plus, mais c’est un mal qui les ronge sans bruit, insidieusement. Ils ont si faim, si peu de moyens pour se soigner et si peu de perspectives que certains sont prêts à vendre un organe pour survivre, d’autres à se suicider pour en finir. L’inflation atteint des records dans le pays (près de 170 % avancent des experts, alors que le chiffre officiel avoisine les 50 %). Et les sanctions internationales ne sont pas seules en cause. Ce bilan catastrophique serait largement dû à la mauvaise gestion et à la corruption des dirigeants qui, décidément, cumulent les déshonneurs.
Alors que la rue commençait à se calmer, ou du moins en donnait l’impression pour mieux reprendre des forces, cette situation pourrait bien provoquer une nouvelle explosion de colère. L’absence de libertés, cumulée à la faim, peut donner à la population la sensation qu’elle n’a plus rien à perdre et que risquer sa vie sous les balles vaut toujours mieux que de la voir s’éteindre dans l’indifférence générale. En 2019, c’est bien la hausse des prix de l’essence qui avait déclenché des émeutes que les autorités avaient immédiatement et violemment réprimées. »
« les difficultés économiques auxquelles est confrontée la population en raison d’une inflation galopante et d’une mauvaise gestion du pays pourraient être l’étincelle qui embrase à nouveau la République islamique, selon Kasra Aarabi, responsable du programme sur l’Iran au Tony Blair Institute for Global Change et au Middle East Institute. »
«Je mets en vente mon rein» : en Iran, une crise économique qui risque d’embraser le pays
Inflation galopante
Selon les statistiques des autorités de la République islamique, le taux d’inflation a atteint le mois dernier un record sans précédent depuis huit décennies. Mais alors que le chiffre officiel oscille autour de 50 %, la réalité vécue par la population semble bien plus difficile. »
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« Ne laissez aucun bâtard à l’estomac plein vous dire d’être patient avec la faim. »
« Don’t let any bastard with a full stomach tell you to be patient on hunger. »
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En traduction DeepL
Les soldats russes et ukrainiens refusent de s’entretuer, mais sur des secteurs différents du front
« Les tentatives de percée de l’armée ukrainienne vers la côte d’Azov ont peu à peu remplacé le hachoir à viande de Bakhmut, digne de Verdun. Selon Anna Malyar, vice-ministre de la défense de l’Ukraine, au cours des deux semaines de contre-offensive dans le sud, les troupes ukrainiennes n’ont repris que huit villages. Les conséquences de telles batailles de position sont également bien connues depuis la Première Guerre mondiale.
Der Spiegel écrit dans un article daté du 16 juin que pendant la contre-offensive des forces armées ukrainiennes, des camions-citernes refusent d’aller au combat, simulant des dommages aux chars. Les journalistes ont parlé à l’équipage du Leopard-2 qui se bat sur le front sud. Aucun d’entre eux ne blâme les réfractaires :
« Misha sait que la chance peut aussi se détourner de lui : « S’ils frappent la tour, vous ne serez plus qu’un tas de cendres, » dit-il. Gudzik dit qu’il vaut mieux refuser complètement que de se retirer au milieu d’un combat ».
« Les combats ont un prix élevé pour les Ukrainiens. Malgré l’interdiction d’informer imposée par Kiev, on s’en rend vite compte. Des soldats haletants et ensanglantés sont emmenés dans un hôpital situé à quelques kilomètres de la ligne de front. Les médecins font état d’une augmentation significative du nombre de blessés au cours des derniers jours. Un agent des services de renseignement ukrainiens qui a examiné l’ensemble du front sud, parle de pertes importantes en hommes et en matériel ».
Entre-temps, nos collègues d’ASTRA ont publié hier un témoignage de l’autre côté de la ligne de front. Ils ont déjà trouvé plus d’une douzaine de sous-sols dans les territoires ukrainiens occupés pour les Russes qui ont refusé de se battre. Voici une capture d’écran de leur vidéo d’une cave à Rassypnoye, tout au nord des territoires ukrainiens occupés – à la frontière de la soi-disant « République populaire de Lougansk » avec les régions de Kharkov et de Belgorod (selon les informations d’aujourd’hui, dans cette direction, les troupes russes ont commencé à tenter d’avancer vers l’est). Il est situé à 15 km d’une installation similaire à Zaytsevo, qui a été signalée à la fin de 2022. L’année dernière, le camp de Zaytsevo a été dispersé après avoir fait l’objet d’une publicité, mais il a ensuite repris ses activités. Les sources d’ASTRA affirment que les détenus sont souvent transportés d’un village à l’autre et vice-versa sans leur indiquer les localités où ils se trouvent :
« Dans les images prises à l’intérieur des locaux, qui étaient exclusivement à la disposition d’ASTRA, il est clair que les militaires s’assoient et dorment sur des planches ou directement sur le béton. Des bouteilles en plastique sont utilisées à la place des toilettes. Des lanternes sont utilisées pour l’éclairage.
Les caves fonctionnent illégalement, car selon la loi, le personnel militaire n’est envoyé au poste de garde qu’après l’établissement d’un protocole de détention ou d’un protocole sur l’application de mesures visant à garantir une procédure basée sur des éléments concernant une infraction disciplinaire. Dans le cas présent, ce n’est pas le cas. Par ailleurs, les postes de garde ne devraient pas être situés dans les sous-sols.
Ainsi, ASTRA a trouvé au moins 15 camps de ce type, dont certains ne sont plus actifs ».
L’un des combattants russes est resté dans le sous-sol de Rassypnoye pendant plusieurs mois. Selon la réponse officielle du bureau du procureur militaire de la garnison, il a failli être placé dans un centre de réhabilitation pour y récupérer. « Le sous-sol est totalement insalubre, il y a beaucoup de malades, personne ne les soigne. Il y a beaucoup de personnes atteintes du VIH et de l’hépatite. Ils essaient par tous les moyens de retourner au front. Les téléphones portables sont confisqués et ne sont pas rendus à la sortie. Il y a parfois une connexion grâce à ceux qui ont réussi à cacher le téléphone », explique un parent d’une autre personne libérée sur la même chaîne Telegram.
Nombreux sont ceux qui se souviennent que la propagande officielle des deux États belligérants, tout au long des 30 années précédentes, a maudit les commissaires de Staline qui ont entraîné le peuple à l’abattoir par la force en 1941-1945. Il s’avère aujourd’hui que cette pratique n’était pas si mauvaise. Ce serait très drôle s’il n’y avait pas les flots de sang…
Mais imaginons que les faits décrits ici ne se produisent pas à des extrémités différentes de la ligne de front, mais au même endroit. Peut-être que la fraternisation des soldats n’est plus une perspective aussi lointaine qu’il n’y paraît ?
Dans le même ordre d’idées, nous avons récemment écrit sur la manière dont les travailleurs ukrainiens astreints au service militaire franchissent les frontières fermées malgré l’interdiction de quitter le pays. »
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FRANCE
Salut tout le monde,
Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J’ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tiré en tendu par un gendarme équipé d’un lanceur de grenade cougar. J’ai subi un grave traumatisme crânien qui m’a mis en situation d’urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j’ai été transféré dans un service de neurochirurgie, puis en centre de rééducation. A l’heure actuelle, je ressens d’énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi, mais aussi parce que je pense que refuser d’abdiquer, refuser d’être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l’heure où les Etats font le pari de la terreur et de notre passivité.
Je tiens d’abord à remercier celles et ceux qui, dans ce champ de mines, m’ont porté, tenu la main, protégé, promulgué les premiers soins (ralentissement de l’hémorragie, massage cardiaque, intubation etc.) et m’ont tout simplement permis de rester en vie. Je tiens également à remercier les soignants qui, à chaque stade, ont pris soin de moi et m’aident encore aujourd’hui à reconquérir mon corps et ma tête. Je ne peux que vous faire part du bien fou que j’ai ressenti à ma sortie du coma devant la solidarité massive qui s’est exprimée : assemblées, textes, tags, dons, musiques, actions et messages divers de camarades de par le monde. L’écho de vos voix et des rugissements de la rue nous a aidé, mes proches et moi, à ne rien lâcher. Pour tout cela, je vous dis à toutes et tous un grand merci. Vous avez été énormes.
Tout ceci nous rappelle qu’il est primordial qu’aucun tabassage, qu’aucune mise en geôle, qu’aucune mutilation, qu’aucun meurtre ne soit passé sous silence par les forces de l’ordre social capitaliste. Ils mutilent et assassinent tellement souvent que cela n’a rien d’accidentel, c’est dans leur fonction. Beaucoup trop d’histoires dans le monde nous rappellent qu’il n’y a pas plus vrai que la formule « ACAB ». Tous les flics sont bien des bâtards. Ils sont et resteront les larbins de la bourgeoisie dont ils protègent les intérêts et assurent, jusqu’à maintenant, la pérennité.
La classe capitaliste a comme seule perspective la dégradation de nos conditions de vie à une large échelle et tous les prolétaires d’ici et d’ailleurs en font actuellement l’amer expérience. Face aux luttes que nous menons pour contrecarrer ce funeste destin, ils ont clairement fait le choix d’augmenter drastiquement la répression, autant par des nouvelles lois répressives que par le fait de donner carte blanche aux forces de l’ordre, comme à Sainte Soline. Nous devons en prendre acte, et porter collectivement l’idée qu’il est hors de question de participer à une lutte sans des protections efficaces et des capacités de résistance. Nous ne sommes pas des martyrs.
Néanmoins, notre force n’a pas grand-chose à voir avec une histoire de champ de bataille. Notre force, c’est notre nombre, notre place dans la société et le monde meilleur auquel nous aspirons. Contre les quelques organisations de dirigeants et de bureaucrates qui souhaiteraient nous ramener à la maison une fois leur place au soleil acquise sur notre dos, il nous faut mille façons de nous organiser à la base par et pour des solidarités concrètes, à destination des camarades du mouvement mais aussi, et peut-être surtout, à toutes celles et ceux qui rejoindront les élans révolutionnaires futurs.
Force aux camarades actuellement dans le viseur des Etats !
Vive la Révolution !
A vite dans les luttes.
Le S
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CHINE
« le pire étant à venir »
« Les économistes affirment que les jeunes à la recherche d’un emploi en Chine sont confrontés « au marché de l’emploi le plus difficile du pays depuis des générations et qu’ils doivent s’attendre à des temps plus difficiles, car les difficultés ne disparaîtront pas à court terme », le pire étant à venir, selon un rapport du South China Morning Post, qui indique que le chômage des jeunes devrait encore augmenter en juillet et en août, lorsqu’un nombre record de 11,58 millions de diplômés quitteront les universités du pays. »
https://www.asiafinancial.com/chinas-graduates-face-worst-job-crisis-in-generations-scmp
Traduc google à partir du mandarin
Les données montrent que la croissance du salaire minimum en Chine a stagné ces dernières années, à la moitié de ce qu’elle était il y a 10 ans
« Depuis 2015, les ajustements du salaire minimum dans différentes provinces ont eu tendance à stagner, la fréquence des ajustements à la hausse a diminué et le taux de croissance a diminué. La fréquence d’ajustement de la norme du salaire minimum est passée d’au moins une fois tous les deux ans à au moins une fois tous les trois ans, et a même stagné pendant l’épidémie. Le taux de croissance annuel moyen du salaire minimum a également chuté de manière significative, passant d’environ 14 % en 2013 à environ 5 % en 2022 »
https://www.laodongqushi.com/minimum_wage/
« La Chine, locomotive de l’économie mondiale, cale »
« Globalement, l’économie chinoise ralentit depuis plusieurs mois et ce n’est pas un hasard si, désormais, elle est menacée par la déflation ou, du moins, l’inflation faible. Les prix à la production ont reculé de 4,6 % sur un an en mai et les prix à la consommation n’ont progressé que de 0,4 %. Le risque serait alors que cette faible inflation ne vienne peser sur la capacité des entreprises à investir et à augmenter les salaires, et donc qu’elle pèse sur la consommation et la demande intérieures. On se dirigerait alors vers un scénario à la japonaise, où la crise immobilière a provoqué trois décennies de croissance quasi nulle…
La Chine est donc dans une situation difficile : elle cherche un nouveau modèle économique pour sortir d’une crise économique structurelle majeure. Mais les voies sont étroites : elle ne peut revenir sur son ancien modèle fondé exclusivement sur les bas salaires, et aucune des possibilités offertes par le développement occidental ne lui permet d’espérer des taux de croissance de 5 % par an comme elle le vise.
Le plan de relance sera donc une solution de court terme qui ne résoudra rien. Progressivement, il semble que l’on doive compter avec une économie chinoise au ralenti. Et le problème chinois risque rapidement de devenir un problème pour l’économie mondiale en lui ôtant un des principaux moteurs de ces trente dernières années. »
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ESPAGNE
« Cette nouvelle bataille des métallos de Pontevedra ne tombe pas du ciel : c’est la pression de la base qui a obligé les dirigeants syndicaux à bouger, et à faire un pas en avant. Ce qui s’est passé il y a tout juste deux ans, en avril 2021, lorsque CCOO et UGT ont signé un préaccord avec les patrons réduisant, par exemple, les salaires des intérimaires de près de 100 euros par mois, dans le dos des travailleurs et en annulant la grève pour l’accord qui avait été fixé, est encore très frais dans les mémoires. Le CIG, le premier syndicat du secteur, bien qu’il l’ait rejeté, ne s’est pas battu pour poursuivre la lutte et a également mis fin à la grève. »
« La grève du métal s’intensifie à Vigo, avec des affrontements entre la police et les manifestants »
« Les manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles de verre et des boulons industriels sur les forces de sécurité.
Le troisième jour de grève appelé par les syndicats Comisiones Obreras, UGT et CIG a mobilisé à nouveau des milliers de travailleurs jeudi pour rejeter les propositions du patronat de signer l’accord de la métallurgie de Pontevedra, le document qui implique le plus de monde en Galice. Une marée de salariés a pris l’avenue Peinador dans la matinée, clamant contre les employeurs et exigeant des conditions de travail « décentes ». Les promoteurs de cette manifestation ont estimé à environ 4.000 le nombre de personnes participant à cette nouvelle réunion et, en tout cas, ils ont souligné qu’ils étaient plus nombreux que mardi dernier. »
En traduction DeepL
« permettent réellement d’arrêter le conflit », « retrouver la paix sociale »
« Des milliers de métallurgistes bloquent les accès à l’aéroport, à l’ITV et au parc des expositions de Vigo : « Chaque jour qui passe, nous serons moins flexibles ».
Le deuxième jour de la grève de la métallurgie convoquée par les syndicats CCOO, UGT et CIG a fait monter la tension du conflit. Des milliers d’ouvriers se sont rendus à l’entrée du parc des expositions de Vigo (Ifevi), où débute aujourd’hui l’événement sectoriel Mindtech. Les manifestants ont bloqué les entrées de l’événement et bloquent également le rond-point menant à l’aéroport de Peinador et au service d’inspection technique des véhicules (ITV).
Les ouvriers exigent une amélioration de leurs conditions de travail afin de signer la convention des travailleurs de la métallurgie de la province de Pontevedra, qui rassemble plus de 33 000 personnes. « Nous n’allons pas reculer dans nos revendications légitimes », déclare Ruben Perez, responsable de l’UGT Industrie à Vigo. Ils exigent des propositions qui « permettent réellement d’arrêter le conflit ».
« Nos conditions doivent s’améliorer si nous voulons vraiment retrouver la paix sociale », insiste Celso Carnero, de Comisiones Obreras. Il explique qu’il s’agit d’une mobilisation très soutenue par une partie des ouvriers des usines métallurgiques et qu’il n’y a pratiquement pas d’altercations. « Chaque jour qui passe, nous serons moins flexibles« , ajoute-t-il.
La concentration empêche la troisième édition de Mindtech de se dérouler normalement. Les participants et les représentants des exposants ont rencontré des difficultés d’accès et l’ouverture de la foire a été retardée. Ce matin, le site était pratiquement vide, car les ouvriers célèbrent le boycott, qui témoigne du soutien massif apporté à la deuxième journée de grève.
Certains ouvriers ont considéré comme un manque de loyauté le fait que le rassemblement soit dispersé à la mi-journée et ont manifesté leur intention de rester à proximité du parc d’exposition pendant toute la journée. L’après-midi, des piquets de grève sont organisés dans les petites entreprises métallurgiques de la province.
LES SYNDICATS DE LA MÉTALLURGIE REJETTENT LES AUGMENTATIONS SALARIALES ANNUELLES DE 3 %.
Les partenaires sociaux ne sont pas parvenus lundi à un accord pour améliorer les conditions de travail des travailleurs de la métallurgie de la province de Pontevedra, qui sont plus de 33 000. Les chefs des CC.OO., de l’UGT et de la CIG ont rejeté les propositions des employeurs Asime, Astra et Instalectra après six heures de négociation de la nouvelle convention à l’hôtel Coia, à Vigo. « Le patronat n’a progressé que sur les questions économiques« , a critiqué Celso Carnero, leader de Comisiones Obreras. Hier, ils ont tenu leur douzième réunion sans succès, ce qui déclenchera trois nouvelles journées de grève. La première a lieu aujourd’hui et coïncide avec l’ouverture du salon Mindtech. La suivante aura lieu le jeudi 22 juin, à la clôture de l’événement, et la dernière est prévue pour le 28 de ce mois.
Le patronat affirme avoir fait un « gros » effort pour proposer une augmentation salariale cumulée de 8 %. Ils ont proposé hier une augmentation de 2 % en 2023, de 3 % en 2024 et de 3 % en 2025. Il s’agit des trois années de l’accord, pour lesquelles l’autre partie demande des augmentations de 4 % chaque année.
Les syndicats regrettent qu’aucun progrès n’ait été réalisé dans trois autres domaines clés de la négociation, tels que l’actualisation des salaires en fonction de l’IPC, qu’ils n’ont pas atteint. Les employeurs n’ont pas non plus changé d’avis sur la réduction du temps de travail. Ils proposent huit heures, mais la partie syndicale demande 24 heures (trois jours).
Le fait que l’accord comprenne la subrogation des ouvriers du secteur privé a également provoqué un conflit entre les partenaires sociaux. Les CC.OO, l’UGT et la CIG se battent pour que la protection des contrats de métallurgie soit garantie en cas de changement d’employeur. Le secrétaire général de l’Asime, Enrique Mallón, affirme qu’aujourd’hui « il existe déjà une protection dans le statut du travailleur pour éviter toute suspicion ou action irrégulière » de la part des entreprises. Mais les syndicats insistent sur la nécessité de formaliser cette possibilité.
Asime souligne les efforts considérables déployés par les entreprises pour éviter d’appeler à la grève à des dates particulières, comme cette semaine, en raison de la célébration de l’événement Mindtech. Elles considèrent que les mobilisations entraîneront des « pertes économiques très importantes » dans un secteur qui rompt la paix sociale après quatorze ans d’entente. De même, l’association des employeurs considère que les appels à la grève pourraient faire échouer les nouveaux contrats de travail qui naissent traditionnellement dans le cadre de cette foire sectorielle. »
« un secteur qui rompt la paix sociale après quatorze ans d’entente. »
Pour mémoire, Planet Labor 15 juin 2009
« Les représentants des trois organisations syndicales assises autour de la table de négociation se disent confiants dans l’issue de la mobilisation. Ils ont assuré qu’ils étaient prêts à reprendre la négociation le plus tôt possible mais estiment que le principal problème est le manque d’accord au sein de la délégation patronale. Les trois syndicats ont annoncé leur intention d’« administrer le conflit » pour qu’il ne porte pas préjudice aux salariés dans le cas où il s’étendrait dans le temps.»
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ITALIE
« STELLANTIS POMIGLIANO : DE LA VICTOIRE DE LA FIOM À AUJOURD’HUI, QU’EST-CE QUI A CHANGÉ ? »
Extrait en traduction DeepL
« Nous arrivons à l’assemblée convoquée par la Fiom le 14 juin, pratiquement un mois après la dernière grève, et il est évident que la logique veut que l’on s’attende à ce que la lutte reprenne, mais au lieu de cela, il ne s’est rien passé. Une assemblée avec peu de participation, contrairement à ce qu’ils disent dans le communiqué ci-joint du 16 juin, et surtout avec un contenu stérile où ils vantent le résultat extraordinaire de la lutte. Il n’y a vraiment rien d’extraordinaire, surtout pour ceux qui, comme nous les ouvriers, se tuent à la tâche. En fait, depuis les grèves de mai jusqu’à aujourd’hui, absolument rien n’a changé. Timidement, quelqu’un a essayé de dire, même à voix basse pour dire la vérité, que « la lutte devra continuer » sans jamais expliquer comment et quand. Bref, l’habituelle eau sur le feu à la manière des pompiers, ou pour le dire avec nos propres mots, le « même vieux film ».
À cet égard, le dernier saut dans le passé récent que je vous propose est celui d’il y a un an, lors d’un grand combat : STELLANTIS POMIGLIANO, UN FILM QUE VOUS AVEZ DÉJÀ VU ?
Cela s’est terminé par rien du tout : ET COMME VOUS VOULIEZ LE MONTRER, C’ETAIT UN FILM QUE VOUS AVEZ VUE.
Et rappeler à ceux qui se prennent pour une organisation « révolutionnaire » que « la grève est une chose sérieuse » n’est pas vraiment pour ceux qui se la jouent « révolutionnaires » car la combativité d’un syndicat se mesure aux faits : LA GREVE EST UNE CHOSE SERIEUSE ET DOIT ETRE CONDUITE SERIEUSEMENT
Au terme de ce voyage dans le temps, l’invitation pour nous, TRAVAILLEURS, est de continuer à garder la tête haute et de le faire sans compter sur ceux qui, invariablement, lorsqu’il s’agit de soutenir l’affrontement avec l’entreprise, se retirent en bon ordre.
PILONE, Stellantis Travailleur de Pomigliano d’Arco »
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CHINE
En attendant la traduction complète de l’article, la présentation version DeepL
« Le sang d’une ambassade, une marche à Pékin et les intellectuels chinois en 1999 : La naissance d’un nouveau nationalisme »
par chuang | 19 juin 2023 |
« Dans le cadre de nos recherches sur les courants de la gauche internationaliste en Chine au début du XXIe siècle, nous présentons la traduction suivante d’un article publié sur Initium en juin 2019 par le journaliste continental et chercheur indépendant Wu Qin, qui écrivait alors sous le pseudonyme de Ban Ge. L’article est à la fois un excellent exemple d’un courant influent que nous trouvons particulièrement prometteur et une enquête sur un moment clé de la formation du paysage politique chinois après les années 1990 : Le bombardement par l’OTAN de l’ambassade de Chine à Belgrade et les manifestations qui ont suivi, menées par des étudiants dans plusieurs grandes universités chinoises. Avant cela, des courants de gauche avaient commencé à émerger des cendres de 1989, principalement sous la forme de critiques universitaires de la « nouvelle gauche » à l’égard de la modernité et de la résistance des travailleurs à la restructuration capitaliste des entreprises d’État[1]. Leurs divergences internes avaient d’abord semblé atténuées au sein de ce que l’on appelait alors une alliance de « pan-gauche » (泛左) contre l’autoritarisme pro-marché qui dominait la politique officielle et le libéralisme pro-marché qui définissait encore son opposition bourgeoise à l’époque. L' »incident du 8 mai » (五八事件) de 1999 a marqué l’introduction du nationalisme anti-américain dans la critique croissante de la gauche à l’égard de l’intégration de la Chine dans l’économie mondiale, une introduction qui a progressivement conduit à la division de la gauche en camps nationalistes et internationalistes farouchement opposés au moment des Jeux olympiques de 2008 et des émeutes antijaponaises de 2012. Nous explorerons cette division et le terrain anticapitaliste de la Chine après 2012 dans de futurs articles qui seront publiés ici et éventuellement compilés sous forme de livre.
L’article de Wu ci-dessous revient sur la préhistoire de cette scission en interrogeant des participants aux manifestations de 1999, notamment des intellectuels bien connus comme Wang Hui et Huang Jisu, ainsi que plusieurs universitaires moins connus des lecteurs anglophones mais actuellement influents dans les cercles de gauche. Bien que ces derniers aient tous été politisés par la mobilisation du 8 mai alors qu’ils étudiaient dans de grandes universités, tous n’ont pas fini par devenir nationalistes, d’autres ont rejoint les rangs de l’opposition internationaliste. L’auteur elle-même se range clairement dans ce dernier camp et considère la montée du nationalisme pro-étatique comme une tragédie pour la gauche chinoise, mais elle prête ici une oreille attentive pour comprendre les motivations des manifestants et découvrir pourquoi des positions qui semblent ridicules dans les années 2020 auraient pu avoir plus de sens à la fin du vingtième siècle. »
https://chuangcn.org/2023/06/an-embassys-blood/
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EGYPTE
Inflation : 25,8 % en janvier, 33,6 % en mars, le pire en cinq ans et demi…
« Bien qu’elle soit encore largement isolée et confinée, cette augmentation apparente de la mobilisation des travailleurs est déclenchée par la faiblesse des salaires de base, qui perdent de leur valeur à une vitesse vertigineuse face à l’inflation galopante, qui a atteint 25,8 % en janvier. Les grèves représentent l’une des rares expressions collectives de mécontentement et de lassitude face à l’impact de la profonde crise économique du pays. »
https://www.newarab.com/analysis/egyptian-workers-strike-back-inflation-bites
« Les travailleurs de l’entreprise Kiriazi ont poursuivi lundi le quatrième jour d’une grève en cours, exigeant que les dirigeants de l’entreprise de fabrication d’appareils électroménagers soient clairs sur leurs promesses d’augmenter les salaires, les primes et les avantages sociaux des travailleurs, selon plusieurs sources syndicales de l’entreprise qui ont parlé à Mada Masr. sous condition d’anonymat.
Leur protestation contre la stagnation des taux de rémunération intervient alors que les ménages à l’échelle nationale luttent contre une vague d’inflation qui a atteint un taux record de 33,6 % en mars, le pire en cinq ans et demi…
Kiriazi n’a pas de comité syndical, a déclaré le deuxième ouvrier, expliquant que les travailleurs s’organisent ensemble pour parvenir à un consensus sans syndicat. »
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ESPAGNE
« L’obtention d’une bourse de cantine scolaire à Madrid n’est possible que si le demandeur a faim. S’il n’a que des difficultés, c’est-à-dire si une mère seule ou un père seul avec un enfant perçoit le revenu minimum d’existence, soit 735 euros par mois ou 859,37 euros (dans le cas d’une famille monoparentale), il n’a rien à faire. Cela signifie qu’ils doivent payer 110 euros par mois pour le repas de chaque enfant, un repas qui est probablement le plus important de la journée.
Un couple qui gagne 7 500 euros par mois peut recevoir une aide pour payer une aide-soignante »
BELGIQUE
La nouvelle législation et la réforme scolaire poussent les étudiants à travailler plus
« 45% des interrogés disent avoir accepté un travail étudiant pour compenser la hausse du coût de la vie. Et quatre sur dix disent avoir demandé à leur employeur d’augmenter leur nombre d’heures pour la même raison. »
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