« Sur une bannière tenue par une femme sur une photo publiée sur les médias sociaux, on pouvait lire:
«mon entrejambe n’appartient pas au gouvernement». »
JAKARTA (Reuters) – La police indonésienne a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes dans le but de disperser les manifestations, alors que des dizaines de milliers d’étudiants s’étaient rassemblés dans des villes du pays autour d’un nouveau code pénal réprimant l’adultère et de lois révisées sur la corruption.
Les révisions du code incluent également des sanctions pour les relations sexuelles hors mariage, une atteinte à la dignité du président, une peine de quatre ans d’emprisonnement pour un avortement en l’absence d’une urgence médicale ou un viol, et une peine d’emprisonnement pour la magie noire.
https://af.reuters.com/article/worldNews/idAFKBN1W9189
Et ne pas oublier « Au moins 20 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans de nouvelles émeutes qui ont éclaté lundi en Papouasie, province d’Indonésie agitée par des violences depuis la mi-août, a annoncé l’armée …..
Après des incidents racistes contre la population mélanésienne, des manifestations et des émeutes parfois meurtrières se sont succédé en Papouasie depuis le 19 août et ont aussi relancé les appels à un référendum pour l’indépendance. »
« Il s’agit de la deuxième victime parmi les étudiants après les violentes manifestations qui se sont multipliées à travers le pays depuis lundi causant plusieurs centaines de blessés dans des affrontements avec les forces de l’ordre. »
Nouvelles manifestations violentes en Haïti
« Maintenant on prend de quoi améliorer nos maisons, parce qu’on n’en peut plus d’être trempés dès qu’il pleut »
Les habitants de Cité Soleil, quartier le plus pauvre de la capitale, s’affairaient en effet dans la matinée à récupérer des tôles des toits et des planchers des bâtiments du commissariat attaqué plus tôt dans la journée.
https://www.lorientlejour.com/article/1188431/nouvelles-manifestations-violentes-en-haiti.html
« Je pense que la bataille sera reportée à une autre fois »
« Des affrontements ont éclaté samedi 21 septembre au soir à Suez, dans le nord-est de l’Egypte, entre les forces de l’ordre et des centaines de manifestants exigeant le départ du président Abdel Fattah al-Sissi, ont rapporté des témoins. »
« Personne n’a crié du pain, de la liberté, de la justice sociale comme en 2011, ils se sont mis à demander » qu’il part » dès la première minute »
De telles manifestations sont rares après que l’ Egypte est effectivement interdit les manifestations en vertu d’une loi adoptée à la suite du renversement du pouvoir par l’armée en 2013.
Mais le mécontentement face à la hausse des prix a augmenté en Égypte, où le gouvernement de Sisi a imposé de strictes mesures d’austérité depuis 2016 dans le cadre d’un prêt d’un montant de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international.
Près d’un Égyptien sur trois vit sous le seuil de pauvreté, avec moins de 1,40 dollar par jour, selon les chiffres officiels publiés en juillet…….
« Cela ressemble à une nouvelle génération de manifestants »
Les données sur les arrestations montrent que les manifestants étaient trop jeunes pour participer pleinement au soulèvement de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak ou faisaient partie d’une génération plus âgée moins habituée aux manifestations. « C’est l’Egyptien moyen qui n’a jamais protesté dans le passé, peut-être qu’ils ont rejoint les millions à Tahrir quand ils étaient plus jeunes », a déclaré Lotfy. «Mais si vous regardez la liste, beaucoup sont dans la vingtaine. Cela ressemble à une nouvelle génération de manifestants. «
« Dalia Fahmy, professeure agrégée à l’Université de Long Island et chargée de recherche au Center for Global Policy de Washington, DC, a déclaré que les manifestations de vendredi étaient très différentes de celles de 2011.
Fahmy a déclaré qu’il était surprenant de voir des gens briser la barrière de la peur, mais a ajouté que c’était à prévoir.
« Si nous examinons la population d’aujourd’hui, la moyenne d’âge est de 23 ans. Maintenant, si vous soustrayez les huit années au moment de la révolution, cela signifie que la moyenne d’âge était de 15 ans », a-t-elle déclaré.
« Quand une grande partie de la population ne vit pas avec le traumatisme ou les souvenirs post-révolutionnaires, il y a un groupe de jeunes qui entrent avec un ensemble différent d’exigences et différents types de compréhension d’une possibilité future. les rues d’aujourd’hui sont très différentes de celles qui existaient il y a huit ans. » »
« cela ne peut pas être pire que la situation actuelle. »
Plus de 1 900 personnes ont été arrêtées en Égypte la semaine dernière, alors que le pays se prépare à de nouvelles manifestations vendredi contre le régime du président Abdel Fatah al-Sisi .
Les chiffres ont été compilés par l’ONG basée au Caire, le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux. Des témoins et d’autres personnes ayant peu à voir avec les manifestations auraient été arrêtés avec les manifestants. Les personnes arrêtées étaient détenues dans tout le pays……
En guise d’avertissement clair aux manifestants potentiels, le centre-ville du Caire était sous haute surveillance mercredi. La police anti-émeute, des fourgons d’agents de la sécurité et des policiers en civil montaient la garde dans le réseau de rues entourant la place Tahrir, épicentre de la révolution égyptienne de 2011…..
Malgré les risques, certains étaient déterminés à manifester. «Je vais participer et participer car cela ne peut pas être pire que la situation actuelle. Nous ne valons rien dans ce pays », a déclaré Fatma, une enseignante de la ville côtière égyptienne d’Alexandrie.
https://www.theguardian.com/world/2019/sep/26/over-1900-arrested-as-egypt-braces-for-more-protests
980 personnes ont été déférées devant le procureur de la sûreté nationale, tandis que 927 sont toujours portées « disparues ».
« Coup de tonnerre en Égypte. »
Publié le 21 septembre 2019 par vpresumey
Hier soir et dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 septembre, des manifestations ont déferlé sur l’Égypte. Des centaines sont revenus sur la place Tahir au Caire, mais des milliers ont parcouru des rues parallèles. A Damiette, à Suez, l’armée a tiré sur les manifestants, qui, dispersés, se sont reconstitués en cortège à plusieurs reprises. A Alexandrie, massive manifestation de jeunes, de femmes, d’hommes, attaquées par les nervis du régime enlevant des victimes ciblées. Officiellement 5 arrestations, en réalité des centaines. Officiellement 5 morts, des manifestants assassinés par le régime. Sans doute plus. Ils ont tiré, et des fluctuations dans les forces dites de « sécurité » ont été filmées à Damiette. Tout le pays est concerné. Le Caire, Alexandrie, Suez, Damiette, al-Mansourah, Mahalla al-Cobra – le grand centre industriel textile, foyer des grèves historiques de 2008 et de la révolution de 2011 -, des petites villes du Sud……….
Il est difficile d’évaluer le nombre des manifestants – certainement pas « quelques dizaines » ou « quelques centaines », comme le chante la presse française ce matin, se livrant à un véritable exorcisme. On ne risque guère de se tromper en parlant de dizaines voire de centaines de milliers : ce qui compte, c’est que le mur de la peur est cassé et que le cri populaire est immédiatement que Sissi dégage. La révolution revient non pas comme en 2011, mais forte de la terrible expérience des années vécues depuis, mais elle revient. Ce coup de tonnerre sera-t-il immédiatement suivi de la poursuite du mouvement ou non, nous ne pouvons pas non plus le dire ce matin. S’il n’a pas de suites nationales massives immédiates, ne doutons pas que la presse bien intentionnée nous chantera que tout ceci n’était rien : n’en croyons pas un mot.
https://aplutsoc.org/2019/09/21/coup-de-tonnerre-en-egypte/
et à lire ou relire : « Printemps Égyptien 2011-2013 : splendeurs et misères du dégagisme »
********************************************************************************
STATES
Le débrayage national chez Général Motors est le plus long de l’industrie automobile depuis la grève de 21 jours de Ford en 1976 et celle de 67 jours chez GM en 1970.
Les travailleurs veulent abolir le système de rémunération et d’avantages sociaux à deux niveaux, transférer tous les travailleurs intérimaires à des postes à temps plein, obtenir des augmentations salariales substantielles, rétablir les avantages perdus pour les retraités et mettre un terme aux activités de fermeture d’usines et de mises à pied.
https://www.wsws.org/en/articles/2019/09/26/auto-s26.html
*************************************************************************************
ARGENTINE
« «Ces données montrent la nécessité……. d’organiser un débat académique »
NON, DE RENVERSER LA TABLE !!!
« La moitié des enfants argentins sont pauvres et un tiers d’entre eux reçoivent des repas gratuits à l’école ou dans les cantines des organisations de quartier. Sans ces espaces, la situation actuelle serait encore pire. En Argentine, un pays qui produit de la nourriture pour plus de 400 millions de personnes, près de dix fois sa population, en 2018 «13% des enfants ont connu la faim, tandis que 29,3% ont réduit leur alimentation», prévient le dernier rapport de l’Observatoire de la dette sociale Argentine. Cela représente une augmentation de 30% par rapport à 2015. «Ces données montrent la nécessité d’organiser un débat académique, mais aussi politico-social pour mettre fin à la faim et garantir le droit à l’alimentation», affirme l’agence de l’Université catholique argentine. »
Article publié dans le quotidien El Pais, en date du 20 septembre 2019
« GILETS JAUNES : DES FRACTIONS DE CLASSES PARTICULIÈREMENT MOBILISÉES, COMMENT L’EXPLIQUER ? »
Après 9 mois d’enquête ethnographique sur le rond-point de Camon [1]
[1] Tous les noms (personnes et lieux) ont été…
et une enquête par questionnaires (1400 questionnaires passés in situ, in visu, entre novembre et janvier), nous pouvons identifier des fractions de classes précises qui composent le gros des rangs des gilets jaunes. Les explications liées à la présence de cette population fortement présente dans les premiers temps des mobilisations des gilets jaunes sont à chercher dans les mutations structurelles du capitalisme…….
Une affiche lors du mouvement du CPE en 2006 disait « c’est par le flux que ce monde se maintient ». Les gilets jaunes semblent être à la fois victimes de ces flux, les contraignant à toujours plus de déplacements, de productivité et en ont également été les bourreaux durant les premières semaines de mobilisations. Les blocages de route à partir des ronds-points, les blocages d’entrepôt, de plateformes de distribution ont sans aucun doute marqués de leur emprunte les luttes sociales à venir. « Les luttes infrastructurelles viennent ! ».
https://lundi.am/Gilets-Jaunes-Des-fractions-de-classes-particulierement-mobilisees-comment-l
« Gilets jaunes face à la justice : 3000 condamnations prononcées, 1000 peines de prison ferme »
Selon le ministère de la Justice, plus de 3000 condamnations ont été prononcées, dont un tiers ont donné lieu à des peines d’emprisonnement ferme. Début juillet, comme le souligne Streetpress, environ 440 mandats de dépôt avaient été délivrés sur l’ensemble du pays [1]. Au sein de petits tribunaux, comme celui de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) 44 dossiers liés aux gilets jaunes ont été étudiés entre novembre et juillet. Selon le procureur Pascal Marconville, « la majorité concernaient des personnes majeures qui n’avaient aucun casier judiciaire ». A Tarbes (Hautes-Pyrénées), 86 personnes ont été poursuivies. A Paris, principal lieu des manifestations, selon le Monde le parquet a engagé des poursuites contre 626 personnes, après presque 3000 gardes à vue
**********************************************************************************
ALGÉRIE
Après l’espoir né du hirak, la harga reprend de plus belle
Mais le rêve n’a pas survécu au printemps. Dès le milieu de l’été, marqué par un recul de la mobilisation dans la rue et beaucoup de tergiversations dans la concrétisation des promesses de changement, les traversées clandestines ont repris de plus belle, avec leur lot de naufrages.
En août dernier, 336 migrants algériens ont été interceptés par les Garde-côtes, soit presque la moitié du nombre de clandestins arrêtés au 1er semestre 2019, selon les chiffres du MDN.
Mais la recrudescence subite d’un phénomène qui s’est estompé pendant de longs mois, y compris pendant le printemps et une partie de l’été, appelle aussi d’autres lectures. Elle exprime peut-être une nouvelle déception de la jeunesse après l’espoir né du hirak populaire et ses promesses d’un changement rapide et rappelle surtout au système politique en place sa faillite et l’inefficacité de ses mesures…
https://www.tsa-algerie.com/apres-lespoir-ne-du-hirak-la-harga-reprend-de-plus-belle/
***********************************************************************************