*********************************************************************************
« Pour nous, les luttes ne sont pas un environnement douillet, une toile de fond destinée à mettre nos idées en valeur, elles sont le problème. Et si nous n’y sommes jamais complètement chez nous, même quand nous y participons, c’est que dans cette société il n’y a pas de place pour le communisme. Les questions que nous posons aux luttes telles qu’elles sont, nous les posons du point de vue du dépassement et de la rupture, du point de vue de ce qui craque, du point de vue des tensions et des déchirements, et ça n’est jamais confortable. » Carbureblog
********************************************************************************
« les belles âmes de la gauche »
Traduction d’un texte de la page facebook de camarades de « Il Lato Cattivo »
https://www.facebook.com/Faberxram?__tn__=%2CdCH-R-R&eid=ARCrjNNUTKCGv11pIctFcoTRRlg_rjcvV70ghkkXSgKKJrnMZcicjKqbjQZ92nOIc1cUajwF7RBDTAIa&hc_ref=ARSXJjQKjYOH4KG3lOB1LH7_oanrinz_gV10cZRrQ0r_irL8XgyLIPJv2qcF-VeXg1E&fref=nf
![image.png](https://mail.google.com/mail/u/0?ui=2&ik=125a05a7c2&attid=0.2&permmsgid=msg-a:r-2517994907196544893&th=16bc6a5b7db1a195&view=fimg&sz=s0-l75-ft&attbid=ANGjdJ9ZJkTajwSX-e1eOCgJazpuiMDISQcN0phuuzBYK2hWZSJzkkydvp67MhGE4gsD1gRzm2-e3q5oTL2GDwA694hEpSCVx-sZnpAZW5fg6iA1cJTjCqQGYnin3hg&disp=emb&realattid=ii_jxk3akr61)
Ce que les belles âmes de la gauche ne comprennent pas, c’est que la libre circulation des personnes, sur la base des relations sociales capitalistes, n’est qu’une pieuse illusion. Si, d’une part, la main-d’œuvre tend inévitablement à se déplacer vers les régions de la planète où un développement plus intense du capital garantit de meilleures possibilités d’emploi, des salaires plus élevés et de meilleures conditions de vie en général, d’autre part, aucun État ni aucun gouvernement ne se privera jamais de la prérogative de pouvoir réguler les flux migratoires (le fait qu’ils y parviennent efficacement est une autre paire de manches). Selon les hauts et les bas du cycle économique, ce dernier, en effet, peut se transformer d’un phénomène fonctionnel (qui doit en tout cas être gouverné) en un coût à réduire et, si nécessaire, à répercuter sur les Etats et pôles capitalistes concurrents. C’est précisément ce à quoi nous assistons aujourd’hui. D’autre part, dans les pays de migration, les prolétaires indigènes, comme ceux de l’immigration moins récente ( !), ne peuvent que considérer les nouveaux arrivants tels qu’ils sont, c’est-à-dire comme des concurrents, tant sur le marché du travail qu’en termes d’accès aux ressources sociales – avec tout ce qui suit en termes de guerre dite entre pauvres. Cela dit en passant, aucun appel abstrait à l’unité au nom de la condition commune des exploités, aucune lutte de revendication, ne pourra jamais surmonter ces divisions au sein du prolétariat (du moins jusqu’à ce que ce dernier, en abolissant le capital par des moyens révolutionnaires, se refuse en tant que classe).
Mais tout cela n’a rien à voir avec le « fascisme » ! Faut-il vraiment rappeler que la politique de rejet en mer a été inaugurée, en Italie, par le gouvernement Prodi, avec le pillage et le naufrage du patrouilleur albanais Katër i Radës dans le canal d’Otranto (au moins 100 morts) ? Que les premiers camps d’internement pour migrants (Centres de Résidence Temporaire) ont été établis, toujours en Italie et toujours sous le gouvernement Prodi, par la loi turco-napolitaine (1998) ? Qu’aucun gouvernement de centre-gauche, malgré les nombreuses déclarations d’intention de la campagne électorale, n’a jamais eu la vague intention d’abolir la fameuse loi Bossi-Fini (et toujours en vigueur) ? Que la construction du » mur » à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique a été promue, à l’époque, par l’administration de l’idole de la gauche libérale, Obama, autant qu’elle l’est aujourd’hui par le » fasciste » Trump ? Sans parler des accords bien connus signés plus récemment par le gouvernement Gentiloni, par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur du Minnesota, avec le gouvernement libyen, pour contenir l’immigration du continent africain ! La liste pourrait se poursuivre sur des pages entières. Et pourtant, même à l’époque, il n’y en avait pas peu dans la sphère de la soi-disant gauche antagoniste, qui soutenaient qu’avec la droite (« les fascistes ») au pouvoir, cela aurait été pire…. De l’autre côté, se souvient-on du traitement qui, dans les années 50 et 60 du siècle dernier, était réservé aux immigrants prolétariens du sud dans les villes populaires d’Italie du Nord ? Ou combien, encore dans les années 80, dans l’Emilie « rouge », la base ouvrière du PCI était farouchement anti-Sud de l’Italie (les immigrés venus du Sud de l’Italie, méprisés ou, au mieux, regardés avec méfiance, étaient appelés « le maruchèin » ; la caractéristique principale qui leur était attribuée était « le petit désir de travailler », le plus grave des péchés, pour ceux qui étaient imprégnés de certaines cultures « ouvriers ») !
Ceux qui demandent une impossible ouverture des frontières et un brouillage du « fascisme » face aux politiques anti-migratoires du gouvernement cricket-Loggien, ou du « racisme » de plus en plus répandu, surtout dans les banlieues et les quartiers prolétariens, au lieu de les reconnecter à la dynamique du mode de production capitaliste, ne révèlent que leur aspiration vers un « capitalisme à visage humain » utopiste…
Traduit avec www.DeepL.com/Translator